Jennifer Beals dans un film doit être à l'écran plus de 50% du temps, sinon c'est un sacrilège.
Gary Fleder est un vrai tâcheron et il nous le prouve encore une fois avec ce Runaway Jury traduit plutôt bien en France. Tout d'abord, il a un très bon scénario écrit par Koppelmann et Levien et deux autres obscurs scénaristes, qui gâchent leur film par une fin abracadabrante et attendue, mais dont le déroulement est très satisfaisant (si ce n'est la storyline du personnage de Jeremy Piven, absolument pas finie).
Ensuite, la musique de Christopher Young est vraiment adéquate au film, discrète mais dans le ton du film. Le ton du film, d'ailleurs, est sympathiquement ironique, avec quelques scènes drôles et une tension dramatique pas trop portée sur le pathos, assez dur à éviter pourtant, avec un tel sujet (le bouquin était sur le tabac mais après le film Manipulations, ils ont du le changer et parler des armes), vu et revu et à haute teneur lacrymale. Alors donc, comment Gary Fleder a pu louper ce film?
En mettant des ralentis tout laids sur toutes les scènes d'action et en dirigeant les scènes de plaidoiries de manière apathique (il n'utilise aussi Jennifer Beals que quelques secondes, sacrilège). Les acteurs sauvent néanmoins ce film de l'oubli, Cliff Curtis et Guy Torry en tête.