Au bout de 10 minutes, il était clair que ça ne s'adressait pas à moi. Je ne sais pas trop ce qui avait pu me faire penser que, éventuellement, si, mais en fait, trop non. Une esthétique à la Hugo Cabret, pouih, une bébête en animation un peu balourde et une scène d'ouverture se voulant trépidante et n'étant finalement que pénible... c'en était trop. Mais j'ai retenté l'expérience des mois plus tard, par acquis de conscience. Je n'ai jamais eu un goût immodéré pour l'univers de J.K. Rowlings, que je trouve relativement convenu et pour tout dire un peu tarte. A sa décharge et à la mienne, il faut dire que je n'ai de lui que l'image indirecte véhiculée par les adaptations cinématographiques, mais ça me fait un peu l'effet de Miss Péregrine et les enfants particuliers : le genre de film qui devrait être interdit aux plus de 12 ans et que seules quelques images particulièrement soignées sauvent du naufrage absolu. Les Animaux fantastiques en a son lot, il faut l'avouer. Mais j'ai dû lutter une bonne heure pour résister à l'envie de tout bonnement passer à autre chose tant l'histoire est cousue de fils blancs et ne parvient jamais à susciter le moindre intérêt. La faute à des personnages stéréotypés mille fois croisés dans les films du genre, à des bestioles mignonnes en surabondance, à un message sirupeux franchement rebattu et à une interprétation peu convaincante. Toujours pas de quoi donner envie d'ouvrir l'un des volumes de l'auteure la plus riche du monde.