Le cinéma Australien fait une fois de plus des merveilles !
Le cinéma Australien nous aura réservé de très belles perles cinématographiques en 2011, après Animal Kingdom (2011) & Sleeping Beauty (2011), c'est au tour de Justin Kurzel de nous prouver ses talents avec un premier long-métrage d'une rare intensité. Les Crimes de Snowtown (2011) relate un sordide fait divers survenu en Australie dans les années 90 où un serial killer a sévit (assassinant brutalement une dizaine de personnes). On y découvre une famille défavorisée, où une mère célibataire tente d'élever seule ses enfants dont l'un est victime de viols répétés par l'un de ses voisins (et par son propre frère !). Leur vie va alors changer lorsqu'ils feront la rencontre de John Bunting, un homme charismatique, véritable gourou où tous absorbent ses paroles comme si elles étaient divines alors que ce dernier cache en réalité une toute autre facette. Jamie, l'adolescent victime de viols répétés va alors voir en lui un père de substitution, se prenant d'affection pour lui, ce dernier va se retrouver aspirer dans une spirale infernale, mais hélas pour lui, lorsqu'il s'en rendra compte, il sera déjà trop tard. Justin Kurzel nous bluffe littéralement avec son premier film, il parvient à nous immiscer dans cette famille, au cœur d'une société laissée à l'abandon, au cœur des laissés pour compte, où l'impressionnant Daniel Henshall en impose dans le rôle du serial-killer charismatique qui d'un simple regard, nous hypnotise en retenant notre attention quoi qu'il puisse se passer. Tout est dans le regard, que ce soit avec Daniel Henshall ou Lucas Pittaway (l'adolescent), Justin Kurzel est parvenu à nous restituer avec une telle véracité et une telle vigueur ce terrible fait divers, que ce premier film est assurément à ne pas laisser entre toutes les mains (le film y traite à la fois de la pédophilie, de l'homophobie et n'hésite pas à insister sur les quelques scènes de violences rarement suggérées, rendant l'atmosphère pesante).
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