Vu en gueule de bois parce qu'il passait que ça dans le cinoche d'à côté... C'est long, beaucoup trop long comme la plupart de ce genre de trucs... Le début fait illusion quelques temps, le défilé de gueules sympas, la coolitude sympa, les vannes sympas... jusqu'à ce qu'on se rende compte que les vannes sont pas drôles, la coolitude forcée et que le défilé finit par être aussi bandant que de se pignoler sur La Redoute alors que t'espérais un rdv avec Brigitte Lahaie... "Sympa" comme une cannette de Coca chaude, comme des frites froides ou comme une pizza cuite dans l'eau bouillante.
Passé le premier quart d'heure, le film nous emmène tranquilou vers son climax insupportable comme le tapis roulant de Châtelet nous mène à un métro trop bruyant, et qui pue. Tout ça s'articule autour du thème "la famille et les amis & les amis c'est la famille". Les arcs à deux balles tournent tous autour de ça. On fait évoluer une situation initiale simpliste à son indigente conclusion par la bagarre et les baffes jusqu'à ce que les personnages aient des révélations qu'ils nous étalent par le biais de grand discours pompeux et définitifs. Autant ils ont le regard qui mouille autant on reste la truffe sèche... Comme c'est fabriqué dans le même moule que les Fast & Furious et qu'y'a que les colorants qui changent, on a aussi l'impression d'être pris pour des demeurés. Comme tout ça c'est pour les enfants, on se dit que c'est pas bien grave, vu qu'on en a pas.
Parce que tout ça a beau avoir des chouettes maquillages, qu'on a beau croiser quelques belles idées visuelles et qu'on a beau sentir de temps en temps que cette bonne humeur torchée à l'écran tente de nous faire croire qu'ils voulaient tout simplement nous en mettre plein les mirettes avec un film de SF coolos, rien ne dépasse l'intérêt qu'on peut avoir pour une promenade dans une galerie commerciale de province. Une promenade en ville où à la place de profiter de vitrines remplies de trucs un peu nuls mais qui clignotent, on était continuellement tiré par la laisse de la médiocrité qui nous entrainerait et nous mettrait le nez dans les cacas qu'elle pose à chaque coin de scène.
C'est ça les Gogols de l'Espace, tu crois que t'es parti pour vivre une aventure mais en fait t'es en train de regarder chier une sorte de clébard fluo... Et, finalement, c'est lorsque le film essaye de t'émouvoir que t'as l'impression qu'on te demande de ramasser une crotte bien trop molle avec un sac bien trop en plastique.
Il reste tout de même la tronche vague et la voix sexy de Michael Rooker. Sa mort, à la fin, c'est un peu comme si après avoir promené pendant deux heures ce putain de clébard à la con pour qu'il chie partout, tu lâchais la laisse et qu'il passait sous une voiture...
Ces films, où les génériques de fin sont finalement plus excitant que les génériques de début.