Ne rien raconter, encore et toujours

Sofia Coppola maîtrise comme personne l’art délicat de parler du vide. Elle évoque le paraître sans cesse et nous avait laissés emplis de vertiges avec le très bon Bling Ring. Ce coup-ci, on change d’ambiance puisque les éventements se passent durant la guerre de sécession. Un soldat yankee blessé trouve refuge dans une école pour jeunes filles du sud. Le seul mâle dans cette maison de femmes. Il faut bien avouer que tout ça commence assez bien mais assez vite, le jeu de ces demoiselles tourne court. Ou plutôt, il vire au cliché, chacune essayant de se taper le beau gosse. Alors hop, on a les crêpages de chignons et les coups bas. C’est certain, la femme n’en sort pas grandie. La suite nous promet une autre ambiance, plus angoissante, mais ça fait pschitt. On se consolera par un casting trois étoiles très à son aise et par une image toute belle. Pour le reste, le plat est fade, aussi joliment présenté soit-il. Au fond, Coppola maîtrise bien sa cuisine pour peu qu’elle reste dans l’univers qu’elle connaît.

Konika0
5
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le 3 oct. 2020

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Konika0

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