La délicatesse.

A la suite d'une chute, une femme de 85 ans doit aller, sur conseil de ses trois fils, aller en maison de retraite, ce qui ne lui plait pas. Un jour, elle va s'en enfuir, et son petit-fils va vouloir la retrouver.

Les souvenirs a tout du film charmant, pas vulgaire pour un sou, qui passe avant tout grâce au naturel de ses acteurs, et en particulier une étonnante Annie Cordy, dont on rêverait d'avoir une telle grand-mère. Elle est pleine d'énergie, belle, caractérielle, et surtout, veut plonger une dernière fois dans les souvenirs de son enfance en allant à Etretat. Jean-Paul Rouve lui-même a un rôle secondaire, celui du patron d'un hôtel où va travailler de nuit le petit-fils, joué par Mathieu Spinosi.
Quant à ses parents, Michel Blanc part à la retraite et nie sa déprime, tandis que sa femme, Chantal Lauby, lui annonce le divorce en le voyant aussi mou.

Je ne connais pas le roman éponyme de David Foenkinos, mais on retrouve le même style que le film qu'il a réalisé avec son frère, La délicatesse, car tout est dit en parlant des souvenirs ; délicat.
Il y a quelques notes d'humour un peu saugrenues comme le personnage de William Lebghil, ou Audrey Lamy joue la propriétaire de la maison de retraite, mais il se dégage du film une mélancolie, une recherche (du passé, de l'amour...), une absence de prétention, qui rend son visionnage agréable.

Et rien que pour Annie Cordy, c'est total respect.