Alors, Lone Ranger. Je ne l'avais pas vu au cinéma, mais j'ai eu pas mal de retours positifs de certains compagnons dont je tairai le nom (J'ai déjà une vengeance de prévue, du genre les forcer à regarder Intouchables attachés à une chaise).
Du coup, je me suis dis que j'allais voir de quoi il en retourne. En plus, le duo Verbinski-Depp m'avait mis en confiance, moi qui apprécie les premiers Pirate des Caraïbes.
Eh ben putain, ce que c'était nul.
J'ai pris le film comme il venait, comme un divertissement. C'était pas un film cérébral que j'allais voir. Mais même pour un divertissement, je l'ai trouvé terriblement con-con.
Le scénar casse pas trois pattes à un canard, ça d'accord, ça ne me dérange pas. L'indien taré bien relou, hmm pourquoi pas, j'accepte. Le cheval, gros levier de scénario qui remplace l'habituel "Ta gueule c'est magique", ça passe encore. Le fait que TOUS les protagonistes de ce film soient, à un degré divers, complètement STUPIDES, je commence à tiquer. Mais le problème, le petit truc qui a ruiné tout le film, le minuscule détail qui gâche tout :
Le héros est une grosse lavette.
Voilà.
Son sidekick, même si c'est un indien débile, est mille fois plus badass que le héros.
Le premier blockbuster qui inverse les rôles, c'est un nouveau genre d'anticipation.
Mais sérieux, il n'y a aucune progression dans le personnage du héros. Aucune vie psychologique. On dirait un pantin animé par deux phrases tout le long du film "Je suis un représentant de la loi" "Je me vengerai, mais pas méchamment hein, faut pas déconner, ils ont juste tué mon frère, une dizaine de rangers et moi-même, tranquille"
La héros est une lavette au début, et tout le long du film, il reste une lavette. Là où tu t'attends à ce qu'à un moment il devienne genre terrible, le Lone Ranger revenu des morts quoi, un sacré badass, ben non.
Pour compenser, il peut tirer comme un dieu, mais bon, ça lui sert pas trop, il aime pas les pistolets hein.
J'ai bloqué. C'est l'élément qui m'a achevé. J'avais envie de baffer sa petite gueule d'ange à travers l'écran de ma télé à chacune de ses apparitions. Chaque fois qu'il disait une connerie ou prenait une décision ridicule, je me scarifiais avec la télécommande.
On m'appelle le rescapé de la varicelle avec toutes les marques des boutons incrustées sur ma peau, c'est dire si ce "héros" m'en a fait baver.