L’avantage de Pixar, c’est que même quand un film peut-être considéré comme faisant partie de la deuxiéme moitié de tableau qualitatif, il reste excellent !
Luca est un monstre marin. En tout cas, c’est ainsi qu’il est défini, ainsi que toute son espéce, par les habitants d’une petite ville côtière Italienne. Alors, bien que tel une siréne, il devienne humain à la surface, sa famille lui a toujours défendu de la rejoindre…
Il y a des relents de La petite siréne là dedans. mais si le film acquiert une identité, c’est grâce au contexte italien justement. L’ambiance chaude, le soleil de l’été en bord de mer, permettent à Luca de se différencier du tout venant de la production tout en livrant une histoire qui pourrait sentir le déjà vu. Ici, contrairement à Soul ou Vice Versa, on n’est pas dans un film qui créé un univers, mais dans une oeuvre qui veut faire voyager dans celui qui est connu. C’est assez inédit chez Pixar, et tout n’est pas parfait (les références sont nombreuses, et pas franchement subtiles, et l’antagoniste bien trop banal), mais il est difficile de ne pas verser sa petite larme à la fin !
Difficile cependant de ne pas souligner la jolie BO aux accents du pays, mais aussi la qualité de l’écriture de la relation entre Alberto et Luca. Celle ci se voyant complexifiée par l’arrivée de l’humaine Giulia. Certains y voient un sous-texte gay. Ce n’est pas impossible. Il est clair que la jalousie initiale d’Alberto peut-être interprété comme tel. Ou comme une forte amitié qui est venu combler des mois, si ce n’est plus, de solitude. Quoi qu’il en soit, la relation entre les deux personnages est forte et c’est ce qui renforce un film sacrément bien animé et globalement trés trés réussit, malgré un manque d’originalité certain.