À travers les retrouvailles de trois amies, Milf entre rapidement dans le vif du sujet en introduisant la rencontre entre ces femmes et trois prétendants qui vont rythmer leurs vacances entre flirts, sensualité et micro-péripéties superficielles ou prévisibles. Le premier souci, c’est qu’Axelle Laffont met en avant des personnages qu’elle ne creuse jamais et se contente en dernier recours à une allégorie fumeuse avec un pélican coincé dans la maison (soupir). L’une est une jeune veuve qui a du mal à s’en remettre, l’autre est aux prises avec un homme marié qui la balade et la dernière est une mère célibataire qui… bah… euh, c’est tout. Au contraire d’un chick-flick classique, Milf survole entièrement l’histoire de ses femmes dont l’esprit sera totalement accaparé par l’arrivée de trois jeunes hommes qui vont débarquer dans leurs parenthèses vacancières. Dès lors, entre séduction, flatteries et bronzage intensif, Milf se transforme en un récit creux nourrit uniquement par l’apparition de ces jeunes mâles et l’attirance qu’ils suscitent chez nos héroïnes. Il n’est plus question de les faire évoluer ou de creuser les liens d’amitié ni même les sujets qui ont amené les personnages à choisir ce lieu de vacances… Milf passe une bonne partie du film à contempler les romances croisées, de celle qui fonce les yeux fermés à celle(s) qui hésite(nt), avant de boucher ses bouts d’histoire avec des conclusions fastoches (oops, l’homme marié est un salaud… surprise !).
En fait, c’est assez rare de voir des personnages qui ont aussi peu de matière: Axelle Laffont pose ces femmes creuses devant la caméra et se contente de les animer sans avoir réellement réfléchi à ce qu’elles étaient (ou plutôt qui). Là où les comédies girly (n’ayons pas peur des mots) puisent dans les faiblesses de ses personnages pour les aider à se relever ou se réaliser (comme le récent et mignonnet Larguées, tout aussi facile mais bien plus fun), Milf est d’une platitude effarante à peine relevée par son ton décomplexé et ensoleillé.
Avis complet : https://dunnozmovie.com/2018/05/07/critique-milf-daxelle-laffont/