Les trois derniers Mad-Max qui avaient marqués leur époque ne sont plus tellement regardables aujourd'hui. Incohérence des scénarios qui ont été bricolés et scotchés l'un à l'autre et qui déroutent les enfants gâtés d'aujourd'hui, nourris par de véritables sagas réfléchies et hyper-construites où rien n'est laissé au hasard. Le reboot était nécessaire. On redécouvre donc un univers post-apocalyptique, dur, dégénéré et énigmatique, proche du fascisme ou même du djihadisme, avec beaucoup de questions ouvertes dont j'espère, les réponses tomberont dans les prochaines livraisons. L'objet est au standard des films d'actions de 2015 accompagné d'une esthétique soignée et réussie, avec un rythme et une mise en scène particulièrement déjantée. L'intro du film est certainement un nouvel étalon du genre. Le pitch, qui peut entièrement tenir sur le reste de peau non-tatoué du dos de Max (spoiler : sur pas grand chose), n'empêche pas de passer un excellent moment et à l'instar du héros, l'histoire tient la route jusqu'au bout. Les personnages sont aboutis et truculents, les acteurs pile poil dans la cible et l'ensemble a du coffre et est consistant. Une belle réussite.