Si un jour on m'avais dit que j’entendrais le mot "calvados" dans la bouche de De Niro...

D'ordinaire, je ne serais surement pas allé voir ce film au cinéma. Il faut dire que le Besson new-look ne m'emballe pas des masses. C'est quand même à lui que l'on doit ces ersatz de schtroumpf : les "minimoys". Aaaaah, il est bien loin le temps du "dernier combat". Mais bon, il a quand même réussi à rameuter De Niro et Tommy Lee Jones en Normandie ! Je ne pouvais pas manquer ça.

Je ne m'attendais pas à du grand cinéma et encore un fois mon flair inné pour détecter la médiocrité a fait ses preuves. Si vous voulez voir une comédie, alors c'est raté. Si vous voulez voir un film de gangster, alors vous vous êtes carrément gouré de salle. Qu'est ce que Malavita, alors ? Disons que c'est un grand fourre-tout créé uniquement dans le but de ratisser le public le plus large possible. Des mafieux pour le papa, de l'humour pour la maman, de la violence pour Kévin mais sans effusion de sang pour rassurer sa pouffiasse de sœur (appelons là Samantha) qui trouvera son compte dans une romance de teenager.

Mais soyons honnêtes. Il serait exagéré de parler de navet. Force est de reconnaître que ça reste divertissant de voir De Niro régler ses problèmes de plomberie à la manière d'un Tony Soprano. D'ailleurs difficile de ne pas penser aux Sopranos quand on voit certaines scènes (les barbecue entre mafieux, les dégustations de pâtes, la présence de Pussy). L'unique gros point fort de Malavita est d'ailleurs sans conteste ses références. J'aurais même envie de rajouter une étoile à ma note juste pour la scène ou De Niro s'en va mater un film américain dans un petit cinéma de quartier qui n'est autre que... "Les Affranchis", de Martin Scorsese (qui est également à la production). Le reste ne présente pas grand intérêt. Entre les clichés, les digressions scénaristique inutiles et l'humour paresseux uniquement basé sur le choc des cultures, il n'y a pas grand chose à ce mettre sous la dent.

Bref, Malavita occupera votre dimanche soir sur TF1. Mais ce n'est pas ce film qui me réconciliera avec le style Besson.
Pom_Pom_Galli
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le 3 déc. 2013

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