Après le monstrueux remake de Massacre à la Tronçonneuse par Marcus Nispel en 2003, une mode prévisible des remakes de films d'horreur d'antan est réapparue, engendrant une flopée de bouses dont seules quelques exceptions furent surprenantes. Mais cette fois-ci, la production a préféré réaliser un prequel narrant comment la famille Hewitt est devenue l'équipée de salauds cannibales torturant les voyageurs malencontreux passant près de leur ferme.
Tout en restant aussi inutile qu'intrigant, ce nouvel épisode de la saga demeure finalement bien foutu et parfois même très efficace malgré un scénario oubliant trop souvent les origines de nos anti-héros pour se concentrer sur ce que les fans attendent depuis une heure : un Leatherface brutal et sa tronçonneuse vrombissante. Le film prend donc le temps d'introduire nos personnages à peine rajeunis mais bâcle le tout dans un final accéléré, collant au plus près du film précédent quitte pour cela à proposer des séquences aussi gores que stupides.
Nous découvrons ainsi comment le shérif Hoyt enfile sa tenue des forces de l'ordre ou encore comment le grand-père libidineux a perdu ses jambes (sûrement la scène la plus ridicule). Jonathan Liebesman, n'a pas la frénétique d'un Nispel et encore moins une quelconque once de talent, le metteur en scène américain se contentant de filmer bêtement des scènes trash autour de décors identiques au premier film. Le travail mâché, la caméra n'a qu'à tourner. Ainsi, malgré une intention de départ louable et un début explicatif franchement réussi, cet épisode 0 retombe vite dans la routine.
Les nouvelles victimes s'avèrent quant à elles nettement moins attachantes que dans le premier opus, peut-être les acteurs sont-ils moins bien dirigés, et le scénario ne sert qu'à introduire la naissance de Leatherface et la condition de cannibales de la famille Hewitt tout en proposant le minimum syndical de gore, du classique de chez Massacre à la Tronçonneuse en somme, faisant ainsi que ce prequel un opus sympathique mais dispensable.