Pâté en croupe
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La critique complète : http://cinecinephile.com/mektoub-my-love-canto-uno-realise-par-abdellatif-kechiche-sortie-de-seance-cinema/
[...] L’aspect « fresque » de l’œuvre du cinéaste fait frôler à Mektoub My Love les trois heures de film. Là où cette longue durée pouvait servir un récit qui se concentrer sur une tranche de vie initiatique pour le personnage de Adèle dans son précédent film, les trois heures de ce nouveau film nous font ressentir la lenteur de cette période hors du temps, ces histoires d’amours et d’amitiés qui dure le temps d’un été. Si le cinéaste parvient à nous captiver par la spontanéité de ses comédiens, dont il s’agit pour certains d’une première expérience, Abdellatif Kechiche revendiquant une volonté de faire jouer des acteurs amateurs, en étirant le dialogue sur 20 à 30 min sans provoquer l’ennui, la lassitude s’installe dans les longues scènes de danses où les corps deviennent épileptiques et sexuels sous les lumières de la boite de nuit. Mektoub My Love : Canto Uno, premier volet d’une fresque sur la jeunesse et ses tourments amoureux, se place dans la continuité de l’œuvre du cinéaste, se rapprochant à la fois de l’aspect chorale de L’Esquive et de la sensualité organique de La Vie d’Adèle. Le film contribue à une immense œuvre sociale et contemplative sur une jeunesse aux horizons et origines diverses. Une ambition qui force le respect envers son cinéaste qui fait preuve d’une maîtrise indéniable dans cette représentation des corps sensuels et organiques. Néanmoins, La Vie d’Adèle avait le mérite de plus nous captiver, de nous emporter dans son lyrisme, là où Mektoub My Love fait office d’une simple belle œuvre dans la filmographie d’Abdellatif Kechiche. Première partie d’une fresque dont l’on est tout de même curieux de voir l’aboutissement d’un tel projet.
Créée
le 27 mars 2018
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