Dans un cinéma francophone de plus en plus enclin au naturalisme, pour le meilleur comme pour le pire, Abdellatif Kechiche, qui est pourtant l’un des hérauts de ce mouvement, parvient à s’en distinguer nettement. Quand les Brizé, Dardenne, Sciamma, Faucon et consorts esquissent leurs personnages autour de quelques caractéristiques, puis leur dénichent un problème autour duquel toute leur existence va désormais s’articuler, le Franco-Tunisien s’évertue au contraire à déceler les pulsions de vie qui les animent, à révéler leur essence, indépendamment de tout obstacle extérieur. Si la veine la plus fréquente du naturalisme à la française peut donner lieu à des réussites – mais aussi à des dérives embarrassantes, quand certains films reposent avant tout sur des performances histrioniques dont la saturation confine à l’indigestion (Les Ogres) ou que d’autres finissent par se rapprocher du reportage animalier (Party Girl) –, peu ont l’éclat de ce que parvient à mettre en place Kechiche, ballet immersif d’émotions, de pulsions et d’énergies contradictoires. Oui un proche peut être touché par une maladie incurable sans qu’on s’en émeuve particulièrement, ou en tout cas pas en permanence ; cela semble une évidence, et néanmoins elle semble bien peu faire école dans le cinéma supposé réaliste. Mais pas chez Kechiche, qui refuse que la vie de ses personnages soit entièrement engloutie par les contrariétés qu’ils rencontrent, qui clame haut et fort que l’on peut trouver de quoi rire, s’amuser et faire la fête même dans les pires moments, ou au contraire s’assombrir pour des futilités quand tout semble pourtant sourire. Ce cinéma-là pourrait être un manifeste de la complexité qui caractérise les êtres humains.


Et pour mieux souligner cette richesse, il va supprimer dans Mektoub, My Love : Canto Uno tout ce qui pourrait constituer une intrigue construite. La forme est pourtant similaire à celle de ses précédents films depuis au moins Vénus Noire, c’est-à-dire un ensemble de gros blocs temporels séparés par des ellipses conséquentes, mais la durée totale de la période évoquée est cette fois-ci réduite à une quinzaine de jours seulement, quand Vénus Noire peignait la quasi-totalité de la vie de son héroïne et que La vie d’Adèle – Chapitres 1 et 2 se concentrait sur une dizaine d’années. Chaque tableau constituait dans les deux cas une étape charnière du parcours des héroïnes, tandis que les ellipses étaient, pour la première de ces deux œuvres-là, l’occasion de constater la récurrence des procédés de monstration et le caractère de plus en plus insidieux de l’humiliation dans chacune des itérations, puis, pour la seconde, de décrire l’influence d’une relation amoureuse sur la construction émotionnelle d’une jeune femme dans une période de transition. Dans Canto Uno, à l’inverse, rien ne semble a priori justifier la nécessité d’une durée de près de trois heures, quand toute ambition romanesque est largement diminuée et que le temps diégétique est aussi réduit, mais en conservant la même structure – le film n’est composé que d’une quinzaine de blocs –, Kechiche montre qu’il cherche à percer l’essence de cette courte période d’été, de la même façon qu’il le faisait pour la vie des protagonistes de ses deux précédents films.


Ce n’est pas pour rien qu’Amin, le personnage principal, est pourvu du tempérament qui est le sien : calme, peu loquace, plus enclin à l’écoute et à l’observation qu’à l’action. Le film est choral, présentant une multitude de personnages dont les aspirations diffèrent, mais ils sont tous canalisés par le regard que le jeune homme porte sur eux, sans jamais émettre de jugement, et cette façon de faire d’un protagoniste en fin de compte plutôt passif le pivot de tous les drames personnels qui traversent le groupe permet de tous les considérer à égalité, suivant le principe de vases communicants qu'on trouvait déjà dans La graine et le mulet : il suffit que deux personnages soient heureux ensemble pour qu'un troisième soit malheureux, mais on n'éprouve jamais de plaisir à voir ce troisième écarté, quels que soient ses défauts humains, tout en partageant la liesse des deux autres. Adèle, dans le film qui lui était consacré, était une telle boule d’émotions qu’on pouvait très rapidement avoir l’impression de se retrouver dans sa peau, et ce d’autant mieux qu’elle était présente dans l’intégralité des scènes ; à l’inverse la pudeur d’Amin rend sa personnalité plus opaque, moins propre à l’identification absolue, mais ce regard qu’il porte sur les autres autorise justement une immersion similaire. Cependant, contrairement à ce qu’on pouvait éprouver dans La vie d’Adèle, l’effet produit n’est pas celui de rentrer dans la peau d’Amin ou de tout autre personnage, mais plutôt d’être soi-même un membre supplémentaire de cette bande d’amis, partageant cet été à leurs côtés. Si on entre en empathie avec chacun d’eux comme le fait Amin, on finit logiquement par tous les aimer.


Celui-ci soutient en effet tout le monde, recueillant les peines de chacun en essayant d’apporter du réconfort, mais sans chercher à dévaloriser ceux qui en sont les causes. Quand Ophélie critique Charlotte, il l’écoute avec amusement et sans la contredire mais n’alimente pas pour autant ses diatribes ; jamais on ne l’entendra critiquer Tony quand bien même ce nom revient souvent nimbé de reproches dans les conversations, y compris quand il tente de redonner le sourire à Charlotte. Amin est de nature passive, mais d’une passivité qui évoque avant tout celle du Gaspard de Conte d’été. Les deux personnages sont en effet animés par l’idée, consciente ou inconsciente, de faire de leurs vacances une sorte d’idéal de l’été, un souvenir qui restera, accompagné de ses mille possibilités. Si chez Rohmer le refus de prendre toute décision est une façon de permettre à chacune de ces possibilités de coexister et de perdurer en tant que rêveries, là où l’aboutissement d’une relation amoureuse induirait l’annihilation de toutes les autres, chez Kechiche il faut plutôt y voir une réticence à briser la magie de ce qui se déroule autour d’Amin, et c’est ainsi en faisant délibérément le choix de ne s’investir dans aucune relation qu’il prend une part active dans ses vacances.


Baigné par les arts, il évolue avant tout comme spectateur de son propre été. Amateur de cinéma, de photographie, de sculpture et de peinture, il se rend bien compte que les pulsions qui animent ses proches sont également du domaine de l’art. Et comme pour ses propres clichés, il exerce son regard non pas à la façon d’un voyeur mais pour saisir un instantané de sa vie, une photographie de cet été qu’il ne pourrait pas prendre s’il entrait lui-même dans le champ. Tel celui d’un artiste, ce regard détaché, extérieur, étranger même (après tout, il est désormais plus Parisien que Sétois), lui permet d’atteindre une lucidité que les autres ne peuvent pas connaître, eux qui vivent pleinement ces vacances et n’en constateront la beauté que plus tard. S’explique alors ce refus de soutenir les uns aux dépens des autres : Amin n’est jamais dupe et sait bien que chacun à ses raisons. Pas besoin de surenchérir quand Ophélie exprime son hostilité envers Charlotte ; il comprend les reproches de la première et lui répond avec bienveillance, mais il s’autorise aussi quelques piques amicales qui prouvent qu’il a saisi ce qu’elle refuse d’accepter, c’est-à-dire qu’elle est elle-même jalouse. Pareillement les secrets qu’il détient sont bien gardés avec lui, quand bien même ils semblent en vérité déjà partagés par tout le monde. Nulle intention d’en profiter de sa part en tout cas, même en ce qui concerne les photos de nu, la suite logique d’une blague d’initiés qui plaît trop à Ophélie pour faire comme s’il ne l’avait pas émise.


Ainsi la transition entre la mise bas de deux chevreaux et le ballet fiévreux d’une boîte de nuit se fait de façon très douce, sans que l’une des deux scènes détonne par rapport à l’autre, puisqu’aux yeux d’Amin elles recèlent la même beauté, la même poésie. Cette façon de magnifier des moments qui pourraient être banals s’accompagne d’un élément inédit dans le cinéma de Kechiche : la présence d’un commentaire musical au cours de certaines séquences, procédé qu’on associerait plutôt à Terrence Malick et que le réalisateur reprend ici pour souligner le caractère extatique de ce qui se joue. Conformément aux deux citations religieuses qui ouvrent le film, la musique liturgique joue un grand rôle dans le film, achevant d’inscrire cet été dans un contexte quasiment divin, en adéquation avec la façon dont Amin le contemple. Les personnages sont comme sublimés par son regard, devenant des figures à la stature bien plus élevée qu’elle ne l’est réellement, comme s’il cherchait à percevoir à l’avance le souvenir qu’il se fera du moment présent. Les choses qui restent en mémoire et qui provoquent la nostalgie sont souvent les plus douces, or le jeune homme est très conscient de la fugacité de cet été et ressent déjà le futur manque. Quand il propose à Ophélie de la photographier nue, son principal argument, très Pierre de Ronsard, est d’ailleurs qu’elle sera contente de revoir ces images plus tard. La jeune femme, qui ne possède pas ce regard rétrospectif et vit pleinement cet été, ne peut évidemment pas comprendre la façon dont Amin voit les choses, mais il s’agit pourtant bien pour lui une façon de continuer de consacrer ces vacances, en les valorisant par un geste artistique – et c’est justement quand elle verra le photographe dans son travail qu’elle saisira sa démarche et reconsidérera sa décision. De la même façon, quand il la compare à une statue parisienne ou qu'il assimile sa tante Camélia à un tableau de Renoir, il participe à entourer les autres d’un halo d’éternité.


Ainsi tout concourt à faire de la jeunesse une période d’ivresse : le regard bienveillant et nostalgique d’Amin, la douceur de la lumière, sous l’égide de laquelle le film est placé, la caméra se mouvant au plus près des personnages (mais sans abondance de gros plans cette fois-ci, l’idée étant souvent de faire apparaître plusieurs d’entre eux en même temps dans le cadre pour souligner la nature de leurs relations) avec une grande attention apportée à leur corps et à leur peau (les formes d’Ophélie, les rougeurs sur le visage de Charlotte, les fossettes d’Amin…), et la musique, mais pas seulement liturgique. Il faut voir comment le discret frémissement d’un orchestre pop tout en cymbales et piano à la fin d’une scène de danse s’étend de plus en plus, accompagnant les délicieuses palpitations de Céline et Joe qui se séduisent mutuellement, jusqu’à culminer lors du baiser final ; et l’effet est aussi bouleversant quand le même thème, sorte de version instrumentale du « School » de Supertramp, est repris un peu plus tard, cette fois pour illustrer une tumultueuse répartition avant un trajet en voiture pour rejoindre une boîte de nuit : d’abord couvert par le vacarme de la rue, il s’y substitue peu à peu avant d’exploser lorsque la ville fait place à la plage, sourires rayonnants, danses de joie et bousculades dans l’eau inclus. Et si Amin est bien perdu dans la contemplation de cette jeunesse, il ne semble pas le seul à en voir la beauté, entre sa mère qui le pousse à en profiter le plus possible et regrette de ne plus pouvoir se déhancher avec ses cadets, Tony qui ne drague que des jeunes filles et surtout Kamel dont le comportement est presque infantile, se sentant plus jeune que les jeunes, mais avec l’expérience en plus, au point de faire de Céline la « femme de sa vie ». Même les trois « vieilles », comme les nomment Amin, que constituent Delinda, Hatika et Camélia agissent à la façon de collégiennes lorsqu’elles partagent les ragots entre elles ou convient Ophélie afin de glaner des informations supplémentaires ; et c’est d’ailleurs ce qui autorise celle-ci à les éreinter dans leur dos comme elle le ferait de ses amies. Malgré les apparences et si on met Tony de côté, les classes d’âge ne sont toutefois pas poreuses, même parmi les plus jeunes : quand la sœur d’Ophélie montre tous les signes d’une attirance envers Amin, celui-ci ne le remarque même pas et le prend avec amusement quand son amie le lui révèle, puisque jamais il ne lui viendrait à l’esprit qu’une fille si jeune, toute sympathique soit-elle, puisse éprouver de tels sentiments pour lui.


Mais ce que tous envient avant tout dans cette jeunesse, c’est l’insouciance qui lui est associée. À cet âge, on peut oublier d’aller travailler et préférer se prélasser sur la plage, on peut parler de la mort et de la maladie, sans en être trop affecté, parce que « c’est grave mais tant pis, ‘fin c’est comme ça », on peut être une « joueuse » comme Céline et enchaîner les hommes sans méchanceté et sans que ce soit mal vu, on peut se préparer au mariage sans être déjà fidèle, on peut passer pour un couple aux yeux des adultes sans avoir besoin de le nier ou même d’en parler entre soi, comme s’il était normal pour un garçon et une fille de se plaire au milieu de l’été. Un peu plus tard un malentendu similaire aura des conséquences moins agréables, quand Camélia révélera à Charlotte la duplicité de Tony sans se douter que la jeune fille en est justement victime, puisqu'elle la pensait en couple avec Amin. Celle-ci, plus émotive que les autres, est d’ailleurs la seule véritable victime : elle se laisse berner mais ne s’en remet pas, précipitant la fin de ses vacances heureuses et la séparation d’avec ses amis. Si la tromperie qu’elle subit constitue la face sombre de cet été qui était jusque là un moment d’épiphanie collective, tous les autres se sentent bien trop immortels pour être durablement affectés par les petits drames personnels qu’ils affrontent, protégés qu’ils sont par l’armure que leur offre la jeunesse, cette inébranlable certitude d’avoir une vie infinie devant soi. Même Amin en convient, le précisant lors de la réplique finale : « J’ai tout mon temps. »


Cette si juste représentation est permise par le choix de Kechiche de laisser les acteurs s’exprimer avec la langue qui est la leur, quand bien même elle paraîtrait anachronique en août 1994 : sans bride pour les retenir, ceux-ci atteignent un naturel rarement vu au cinéma, jusqu’à faire de la parole qu’ils émettent, dont le rôle est si prépondérant dans le film, un véritable acte d’amour. Il suffit de voir la scène de retrouvailles entre Amin et Ophélie pour s’en convaincre. Les blancs et les hésitations s’accumulent, on se coupe la parole, on change dix fois de sujet, on se sourit, on se regarde, on demande à répéter (joli pied de nez à tous ces films dans lesquels les personnages n’articulent pas sans qu’aucun autre ne bronche), et puis on se tourne littéralement autour. Au-delà des banalités qu’ils échangent, c’est le non-dit qui est important ici, c’est-à-dire tout ce que dévoile la forme que prend le dialogue : le mélange de joie et de gêne procuré par cette rencontre. Et ainsi les tics de langage des uns et des autres révèlent une grande part de leur personnalité (les « trop beau » et « trop belle » de Camélia qui annoncent sa spontanéité lumineuse), tandis que la façon dont les répliques peuvent manquer leur cible, chose que l’on voit si souvent dans la vie et si peu dans les films, décrit déjà les relations qui lient les individus entre eux. Voir par exemple la manière dont Céline file entre les doigts d’Amin pour se retrouver dans les bras de Joe : séduite par ce cousin hâbleur, elle ne prend même plus la peine de répondre lorsque celui qui lui avait été assigné comme amoureux tente de reprendre le contact (« C’est ici que tu vas montrer tes talents »), accaparée qu’elle est par cette nouvelle rencontre. Quant au contenu de ces paroles en lui-même, il réussit le tour de force de rendre palpables des personnages qu’on ne croise jamais, comme si on les connaissait déjà. Quelques noms suffisent, quelques précisions sur leurs situations, et très vite on a envie de rencontrer Clément le fiancé trompé, Elena la tante hospitalisée, Anastasia l’étudiante russe, la sœur sur le point de divorcer, le stagiaire noir, la grand-mère inquisitrice… Tous sont d’ailleurs promesses d’intrigues, mais nul besoin de les développer pour qu’ils existent, et en vérité cet hors-champ rajoute même de la beauté au film, qui évite tant que faire se peut toute dramatisation excessive. Bien sûr, des suites étant prévues, on se doute que certains de ces fils narratifs seront ensuite explorés, mais Mektoub, My Love : Canto Uno se suffit bien à lui-même, et ce choix de ne pas tout traiter, de laisser des choses en suspens, renforce même le lien avec la photographie. En effet un simple cliché raconte une histoire sans pourtant tout montrer ; on peut deviner le contexte et le hors-champ, mais tout ce qui est présent à l’image consiste surtout en des pistes. Au fond on pourrait très bien considérer le film comme une photographie animée de trois heures, l’instantané d’une courte période de vacances. De la même façon que ce qui est en train d’être immortalisé appartient déjà au passé au moment de la prise de vue, Canto Uno apparaît comme une parenthèse certes enchantée mais surtout périssable. Une élégie joyeuse dédiée à l’été et à l’inconséquence de la jeunesse.

Skipper-Mike
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le 28 sept. 2019

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