Les fantasmes de monsieur Kechiche, superficialité et sexisme au programme.

Ce film est un ensemble foutraque de dialogues de téléréalité, d'intrigues amoureuses d'une banalité à pleurer et de documentaire animalier. Avec en prime, le regard lubrique de Kechiche qui m'a réellement donné l'impression de se rincer l'œil au frais de la princesse.
Dès les premières minutes, on a le droit à une Ophélie Bau qui se fait prendre par tous les trous, plusieurs positions parce que tant qu'à faire, quand il y a de gêne, il n'y a pas de plaisir. Il n'y a pas de gros plan sur son sexe mais ce n'est pas passé loin. C'est quasiment du porno et franchement ce n'était pas indispensable.
Kechiche aime filmer les culs (les seins aussi mais moins monsieur a ses préférences) et il va nous le prouver sans complexe et sans aucun frein. La scène de la discothèque est dans ce domaine un vrai festival. C'est la fête de la fesse toutes voiles dehors. Je n'ai jamais été autant gênée par la façon avec laquelle un réalisateur filme ses actrices. Cela m'a mise profondément mal à l'aise. Cette chosification de la femme à outrance, réduite à un cul qui ondule pour le plus grand bonheur d'Amin, le paravent, l'alibi de Mr Kechiche. Il faudrait expliquer à ce très cher monsieur qu'il ne doit pas se sentir obligé de nous infliger ses fantasmes sexuels.

J'ai eu l'impression de regarder un épisode de téléréalité tant les dialogues sont pauvres et les personnages insignifiants voir antipathiques. Mention spéciale aux queutards des plages qui viennent chercher des plans culs avec des plans drague lourdingues. Méritent-t-ils de figurer dans un film ? Je ne suis pas sûre..Les jeunes hommes (et parfois moins jeunes) sont majoritairement des b...à roulette qui ne pensent qu'à faire l'amour avec des filles qui n'opposent pas ou peu de résistance (évidemment elles n'attendent que cela). Elles se frottent au premier venu sans complexe.

En bonus, nous avons droit à une séance documentaire animalier avec une brebis qui met bas: petite pause bucolique en décalage total avec le reste mais pas le moment le plus désagréable à regarder.

Les critiques nous parlent de la lumière. Le travail sur la lumière ne fait pas un film. On nous dit que le film est réaliste. Ok dans ce cas, je vais faire un film sur les amours foireuses de ma nièce que je vais filmer perpétuellement derrière un coucher de soleil. Depuis quand la banalité est elle fondamentalement intéressante? Depuis quand la vacuité est elle un eldorado à atteindre? Pourquoi devrait-on encenser chez Kechiche ce que l'on ne supporte pas (à raison) dans la téléréalité ?