La fin de l'ère Brosnan pour un film d'espionnage à l'américaine : un grand Bond...

Lee Tamahori ("A couteaux tirés" avec Sir Hopkins, "Le masque de l'araignée" avec Monsieur Freeman) nous entraîne dans des aventures peuplées d'invraisemblances dans lesquelles on baigne pour notre plus grand déplaisir. Scénario : Bond est trahi à la suite d'une opération en Corée du Nord... . Avec un script (tarabiscoté, il faut bien le reconnaître) redonnant de la vigueur à notre cher agent double, on suit James Bond dans ce marivaudage d'effets spéciaux, de gadgets high-tech (y compris son Aston Martin) et d'aventures où l'on passe de pays en pays. Pierce Brosnan campe un Bond plus que parfait dans un rôle sombre où il cherche à se venger (encore une fois). Halle Berry (les trois "X-men", "Opération espadon" avec Travolta) est quasiment inexistante (la première fois où elle apparaît, c'est la copie d'Ursula Andress. Résultat : copier-coller de "Dr No"). Le méchant, charismatique et manichéen, ne supporte pas l'ampleur américanisé de son personnage. Avec aussi Michael Madsen ("Reservoir dogs", "La mutante" de Roger Donaldson, "Thelma et Louise" de Ridley Scott). A noter : dans ce James Bond, John Cleese n'est pas appellé Q ! Par rapport au précédent, la musique de David Arnold est plus réussie mais nous laisse sur notre impression de déjà-vu. Madonna nous chante son "Die another day" et c'est pour notre déplaisir complet car celà n'apporte pas beaucoup de consistance à l'apport de David Arnold côté thème général. "Die another day" marque la fin de l'ère Brosnan (après quatre misions !) dans ce vingtième film d'espionnage à l'américaine. Ceci est du Bond en grande forme. Merci Lee !