Malgré son propos franchement dérangeant, Night Call est un grand bol d'air frais dans ce qui se fait au cinéma ces derniers mois! Ce n'est pas le 3ème volet d'une saga blockbuster, ce n'est pas le remake d'un classique, enfin une histoire qu'on ne nous avait pas encore racontée!
Jake Gyllenhaal nous prouve une fois de plus qu'il en a dans le slip en incarnant à la perfection un héros borderline et malsain, prêt à tout pour alimenter la grosse machine du racolage journalistique américain et arriver à ses fins. Au delà du portrait glaçant d'un psychopathe, Night Call est une violente critique à l'encontre de la faim insatiable de sensationnalisme des médias (et de Rene Russo, impressionnante elle aussi dans le rôle d'une productrice assoiffée d'audimat), ou quand le scoop devient plus important que la vie d'un être humain.
L'autre personnage marquant de ce film est la ville de Los Angeles, tentaculaire et inquiétante la nuit, qui semble parfois connaître un moment de grâce dans certains plans larges magnifiques tournés aux dernières lueurs du jour. Le fait que le film soit d'ailleurs filmé quasi exclusivement de nuit contribue grandement à l'ambiance oppressante du film, très réussie.
Pour résumer, sans être inoubliable, Night Call frappe fort grâce au côté inédit de son propos, la performance impressionnante de ses acteurs et une belle mise en scène. A voir donc!