« Only god forgive » c’est un peu comme si le chevalier blanc de « Drive » avait été castré et cherchait à reconquérir sa virilité, sans y parvenir. Le plus fascinant chez Refn reste cette foi absolue dans la mis en scène. Comme ses pairs Argento, Mann ou Lynch, il joue au maximum avec ses mouvements de caméra et l’agencement des couleurs pour donner du sens et de l’émotion à ses scènes. Cela en fait presque un film abstrait. Le traitement du personnage du flic aux méthodes expéditives en est la preuve, il a plus une valeur symbolique qu’une réel existence dramaturgique. On peut comprendre que le film ai laissé pas mal de spectateurs sur le carreau, mais si on se laisse gagné par le rythme hypnotique imposé par le réalisateur, le voyage en vaut la peine.