Aprés quelques oeuvres cinéma réussis, et d'autre plus oubliables, Brad Anderson a surtout officié sur des séries ces dernier temps. Mais le revoici avec un bon petit thriller politique...
Skiles etait un diplomate en mission au Liban. Mais en 1972, il se retrouve bien malgré lui au coeur d'une attaque et sa femme est tuée. L'enfant qu'il avait récupéré au Liban et dont il s'occupait de l'éducation est enlevé par des terroristes. 10 ans plus tard, il a quitté son boulot, s'est mis à boire, mais travaille à la médiation de divers types de conflit aux Etats-Unis. Il est cependant rappelé au Liban dans le cadre d'une négociation pour récupérer son ami Cal...
A partir de là se développe un film qui tient la route, mais ne dépasse jamais vraiment son statut de film. Pourtant, il est bourré de bon points : il s'attarde sur l'état du Liban, contrôlé par un bon nombres de groupuscule qui se font constamment la guerre, et est traversé de superbes images et moment (un couple se marie et se fait photographier devant... des maisons en ruines...) qui mettent bien en avant la violence de ce monde et la façon dont chacun tente de vivre avec. Pour cela, on peut tout à fait rentrer dans le jeu et s'intéresser vraiment au contexte du film.
Plus d'ailleurs qu'au film en lui même qui déroule une intrigue finalement assez prévisible et bien peu surprenante. Et à part la surprise de voir Dean Norris avec des cheveux et une courte apparition de Leila Bekhti, on ne pourra pas vraiment se dire surpris de ce qu'on voit à l'écran. Manipulations, corruption, et retournement de situations prévisible sont de la partie. Reste que le casting est excellent, que la lumiére crue apporte un réalisme bienvenue et que la mise en scéne trés séche donne clairement du cachet au film.