Il fallait s’y attendre : un jour la vraie histoire de Chuck Wepner, le boxeur qui inspira Stallone pour Rocky, devait être conté. Le résultat est malheureusement trés inégal…
Chuck Wepner est un boxeur de seconde zone essentiellement doué dans le fait d’encaisser les coups. Ce qui lui vaut son surnom (qu’il n’apprécie guére) de « L’hémophile de Bayonne ». Dans la meilleure phase de sa carriére, il a cependant l’occasion d’affronter Mohamed Ali et tient 14 round avant de s’effondrer a 19 secondes de la fin du combat. Dans une salle de cinéma qui retransmet le combat se trouve un certain Sylvester Stallone…
Le but du film est de nous montrer un homme plein d’envie mais qui va finir par s’effondrer lorsqu’il va essayer de rattraper la notoriété de l’image qu’il est devenu. Les gens connaissent Rocky et l’aiment. Mais rares sont ceux qui connaissent Wepner, ce qui va doucement l’entrainer au fond. Il en viendra a accepter n’importe quel match, contre le catcheur André the giant par exemple ou encore contre un ours ! Le fond est donc bon et la forme qui choisit de coller à l’époque avec un grain trés reconnaissable fonctionne aussi. Le casting est aussi trés bien vu à une seule exception : L’acteur Morgan Spector qui incarne Stallone et n’est pas crédible une seule seconde.
De plus, l’affrontement face à Ali ressemble plus à une mascarade une fois vu de cette maniére, plutôt qu’à un moment de bravoure, ce qui empêche de s’attacher totalement à un personnage dont on ne va suivre que des bribes de vie, les séquences s’enchainant à toute vitesse. Une déception compensé par un certain coeur mis par Liev Schreiber dans le film dont il est producteur et qu’il souhaitait voir depuis longtemps. Pour le reste, on a un film assez classique, qui réussit certaines choses mais en rate beaucoup aussi. Un résultat moyen donc…