Seul survivant de l’accident qui tua ses parents il y a six ans, Peter (Oakes Fegley) a grandi seul dans la forêt durant tout ce temps. Enfin, pas tout-à-fait seul… Il peut en effet compter sur l’aide de son meilleur ami, Elliott, un gentil dragon qui a su rester à l’écart des humains grâce à sa capacité de devenir invisible. Mais lorsque Peter est trouvé par les hommes, Elliott va tout faire pour retrouver son seul ami, quitte à se montrer à ceux qu’il craint autant qu’ils le craignent…


Dans leur fâcheuse tendance à faire des remakes en images réelles de tous leurs Classiques d’animation, les studios Disney sont passés par une case où on les attendait moins : Peter et Elliott le dragon. En effet, le film original des années 1970 se laisse toujours aussi bien regarder, mais est souvent moins connu que la plupart des œuvres des studios à cette époque. Malgré ces deux raisons qui prêcheraient plutôt contre le remake, David Lowery s’en est chargé, et on pourrait dire de son film qu’il est, d’une certaine manière, l’image même du remake modèle.
Fidèle dans l’esprit à l’original, ce Peter et Elliott le dragon s’en détache constamment, nous proposant une histoire au schéma narratif similaire, mais aux péripéties et à l’ambiance totalement différentes. C’est ce qui permet de goûter pleinement cette nouvelle version d’une histoire qui s’avère toujours aussi efficace, servie par un casting superbe, derrière notamment l’excellente Bryce Dallas Howard. Si Elliott n’est plus en animation traditionnelle mais en images de synthèse (créées par Weta, l’entreprise d’effets spéciaux créée par Peter Jackson, dont l’excellence dans le domaine n’est plus à prouver), il garde tout son côté enfantin, quoique plus majestueux que dans l’original.
Pour autant, le film ne bascule jamais dans le grandiloquent, grâce à la superbe photographie de Bojan Bazelli (à qui l’on doit déjà l’incroyable mise en scène de Lone Ranger), qui, avec son alternance de plans larges sur de grands paysages et de cadrages serrés sur les protagonistes, parvient à conférer une certaine ampleur au récit, renforcée par une belle musique de Daniel Hart, tout en restant constamment à un niveau humain.
C’est ce refus du spectaculaire à tout prix qui fait la vraie réussite du film de Lowery, valorisant une poésie et un intimisme qui font de ce Peter et Elliott une belle histoire d’amitié qui n’a certainement pas à rougir de son original.

Tonto
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le 4 janv. 2017

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