C'est dans les moments de silence que Leone me parle le plus

Pour une poignée de dollars est une leçon de cinéma. Pas seulement pour le spectateur, mais bien pour le réalisateur. En effet, ce qui m'a séduit au travers de ce film, c'est de voir l'évolution de Sergio à tous les niveaux jusqu'à la dernière minute.

Le gros problème du film, c'est son scénario trop bavard, trop dense. Le début m'a franchement peu passionné. Mais petit à petit, l'auteur parvient à se débarasser de tous ces dialogues superflus, et à épurer sa trame. il faut bien l'admettre, Leone est plus connu pour sa mise en scène que ses scénarii, et l'on peut comprendre que des pointures comme Coburn ou Bronson ait pu refuser de jouer pour lui à ce stade de sa carrière (personne ne pouvait savoir encore de quoi il serait capable, à moins de sortir tout droit du film Looper).

Et même pour la mise en scène, les premières séquences ne sont pas géniales ; attention, ce n'est pas horrible non plus, loin de là, mais il n'y a rien de particulier; finalement c'est très classique, hormi la saleté apparente. Et puis, petit à petit, le montage devient vraiment intéressant, Leone comprend ce qu'il peut faire avec juste quelques bouilles et des inserts de gens qui meurent. Pendant le tournage aussi, le réalisateur semble comprendre l'intérêt de filmer des plans purement graphiques, intuition qui se confirmera sur ce fameux banc de montage.

Bref, Pour une poignée de Dollars m'a laissé indifférend sur sa première moitié et m'a ensuite pris aux tripes pour la seconde moitié. Une fois arrivé au générique de fin, je n'avais plus qu'une chose en tête : voir son film suivant!
Fatpooper
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le 1 janv. 2013

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