Antoine vient de rater de peu, pour la seconde fois, sa première année de médecine. Autorisé à retenter sa chance, le jeune homme se retrouve au côté du débutant Benjamin, avec lequel il va se lier d’amitié.
La médecine est un sport de combat qui commence dès la fin du lycée, voire bien avant. Il faut lutter pour gagner sa place parmi les élus, de même que sur les bancs de l’auditoire ou les chaises de la bibliothèque. Il faut bûcher sans faillir des tonnes de polycopiés que le temps laissé à disposition ne permet que d’effleurer. Quant aux autres, ce sont des compagnons de route qui passent à l’ennemi au moment de l’examen. Un monde sans pitié ou presque. Les pleurs sont à conserver dans une boîte qu’on ouvrira plus tard.
Antoine, l’acharné, y croit toujours ; exercer, c’est son rêve, sa vocation. Benjamin, le doué, possède les codes et l’héritage pour devenir un médecin malgré lui. L’opposition de style est surlignée et le sacrifice final touche à l’artifice. Mais l’interprétation de Vincent Lacoste et William Lebghil convainc.
Après avoir illustré les galères en milieu hospitalier – Hippocrate – et les déserts médicaux – Médecin de campagne –, Thomas Lilti, ancien généraliste, poursuit sa lutte de prédilection. Dans ce film très documenté, il évoque l’impitoyabilité des concours et classements qui privilégient des carabins plus proches au final du robot savant que de l’être humain.
7/10
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