Co-créatrice de la série Westworld, Lisa Joy réalise là son premier long métrage. Descendu aux US, le film est pourtant des plus intéressant !
Nick Bannister travaille sur les réminiscence. En gros, il permet à des gens de revivre leurs souvenirs. Grâce à cela, il aide occasionnellement la police. Un jour, il rencontre une femme, Maë, dont il tombe amoureux, mai qui va disparaitre du jour au lendemain. Il va se lancer à sa recherche…
L’imagerie ne trompe pas : le film s’inspire des polars noirs. Voix off (parfois un peu envahissante), personnage blessé qui a tendance à boire, une femme qui chante dans les bars, et une disparition. Tout cela ne sera que cliché si le contexte (Miami inondée suite au réchauffement climatique) ne situait pas le film dans un futur proche. Et surtout si tout cela n’était pas que l’écrin dans lequel s’épanouit un film dont le fond colle à la forme. En témoigne un final totalement raccord avec l’idée sur laquelle jour le film. Et ceci avec un surprenant brio.
Il faut dire aussi que Hugh Jackman est parfait dans le rôle, accompagné de Rebecca Ferguson. L’enquête se déroule de maniére crédible et les reproches sur le contexte pas ou peu exploité sont ridicules : tout cela est justement un contexte, un background qui va expliquer certaines choses. Nick est un ancien militaire. Il y a donc eu une guerre. Les bailleurs profitent de la situation liée au réchauffement. L’intrigue pourrait dérouler sans cela mais ça donne du corps. Et de belles images aussi. Certes. mais le tout fonctionne suffisamment pour faire verser une petite larme à la fin. Difficile de dire du mal dans ce cas.