Sans un bruit par Oskar Newon

Après m’être baladé trois heures à la Fête de la Musique, j’ai fini ma soirée Sans un bruit… Je me suis dit que ce n’était pas mal comme plan. J’en attendais beaucoup, le résumé m’a vraiment parlé et… bien que n’étant pas exempt de défauts, c’est plutôt réussi dans le genre.

Des aliens aveugles mais à l’ouïe très développée traquent le moindre bruit, promesse de proie à tuer. Le film commence au 89e jour de l’invasion. On va suivre les parents Abbott et leurs deux enfants survivants, car le troisième a fait une erreur au début du film et n’est plus, qui vont devoir être vigilants à tout instant pour survivre.

Ce n’est pas un film qui fait peur (il y a bien deux ou trois jumpscares mais ça n’est pas terrifiant). Non, c’est un long métrage qui joue sur la tension, et qui réussit vraiment très bien dans ce domaine, surtout à partir de sa scène la plus marquante. En tout cas, tout ça a très bien marché sur moi, j’étais du genre vissé sur mon siège, pas très serein, et parfois en apnée. Une deuxième partie qui n’a pas beaucoup de moments de répit, de calme, d’occasions de souffler un peu.

Les acteurs sont vraiment bons, surtout Emily Blunt qui sort clairement du lot. Le plus gros défaut du film ? La musique est parfois trop présente, surtout dans la deuxième partie. Ça ne va pas jusqu’à gâcher certaines scènes qui auraient gagné en puissance mais ça empêche un peu, quelque part, d’être encore plus happé qu’on ne l’est déjà.

Certaines scènes, enfin, sont assez « meh », comme par exemple, sans spoiler, ce personnage étranger à cette famille qui apparait à l’écran, ou encore une scène avec de l’eau qui aurait pu donner quelque chose d’encore un peu plus tendu, surtout dans un espace aussi confiné.

Il n’empêche que c’est un film vraiment bien foutu, avec d’excellents acteurs, très réussi dans sa tension, qui vaut le coup d’œil si on aime bien ce genre d’univers.