La simplicité et l'efficacité peuvent faire bon ménage lorsqu'elles sont bien mise en scène et utilisés de manière cohérente dans un scénario limpide qui va prendre le spectateur par le bras en jouant sur l'émotion pure intrinsèque au divertissement.
C'est le cas de Sans un bruit ou A quiet place par son titre original. Survival émotionnel frissonnant dans un futur très très proche à l'ambiance post apocalyptique et désenchanté en pleine campagne ou une famille essaye de survivre poursuivis par des créatures réagissant au sons et bien sur tuant tout sur leurs passages...
Le film ne dépassera jamais ce concept là mais l'embrasse, usant de nombreuses astuces non pour le déjouer mais pour amener certains enjeux ou être cohérent avec ses thématiques et le caractère de chaque perso.
Le deuil et l'horreur, la poursuite et la survie ne fond qu'un et s’enchaînent dans chaque scène sur une tension permanente qui ne faiblira à aucun moment. Une tension à base de jumpscares classiques très bien utilisés et fait amené aussi par la musique de Marco Beltrami puissante qui produis l'émotion chez le spectateur, la partition est tout aussi stressante qu'émouvante.
Chaque détail à l'image à son importance pour les décisions des personnages et le film provoque autant une tension qu'une attention palpable.
C'est un film primal sans sous entendu ni message, qui va à l'essentiel du divertissement et on en ressort bouche béé ou encore avec des frissons.
Alors oui le film s'appelle Sans un Bruit et il y'as du son mais chaque son dans les scènes est pensé et amené par rapport au sujet du film, rien n'est laissé au hasard


comme le sonotone de la fille sourde et la manière dont elle va l'utiliser, le masque respiratoire pour le futur bébé à venir, le fait de marcher pieds nus et de laisser du sable blanc sur leur chemin pour réduire les bruits de pas, l'utilisation de la radio et des casques, les pas et l'utilisation du langage des signes, le fait de parler à côté d'une rivière pour que cela ne s'entende pas ainsi que bien d'autres...


. Quand à la musique, elle accompagne, on est dans un divertissement, c'est un passage obligé mais un passage qui est d'une beauté sensorielle magnifique. Marco Beltrami a encore visé juste et retrouve des élans de partitions qu'il pouvait avoir sur les premiers Scream.
La mise en scène est très classique, la composition des plans très bien pensée, on est au plus proche des personnages et les décors de campagne américaine sont magnifiés et sursaturés comme il le faut. On est dans une prod Micheal Bay évidemment ça fait tous son charme. Tous jouent très bien que ce soit Krasinsky le réalisateur jouant le père et Emily Blunt la mère ainsi que les enfants tous très bon. Les créatures sont aussi très crédibles et font frémir.
Deux seuls bémols la limite du concept comme je le disais plus haut qui impacte un petit peu le film en allant pas au delà ainsi que les dernières minutes:


On est dans une prod Micheal Bay et ça se termine comme dans un de ses films d'actions ou de sf lors d'un avant climax. Emily Blunt se met en mode badass total prêt à buter la créature et le fusil à pompe en main elle le recharge en mode Je vais leur défoncer la gueule, ça se lit sur son visage^^^^. Alors que j'avais frémis et ai versé quelques larmes par moment aussi, je me suis marré sur ses dernières minutes. Dommage mais bon ça n'impacte pas totalement le film pour autant.


C'est un très bon concept réussis. Très bien joué et filmé, rythmé à fond provoquant l'émotion pure du divertissement. Une petite réussite et c'est très rare d'en voir de cet acabit. Donc allez-y courrez le voir...

gc-thornhild-85
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le 3 juil. 2018

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