Soeurs sourire ?
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Évacuons de suite l'exaspération liée à la récente manie de remplacer un titre américain excédant les capacités linguistiques du français moyen par un autre titre en anglais pour les nuls. J'aimerais envoyer un camembert trop fait par la poste en tarif lent à la personne qui prend des décisions aussi tartes : si vous avez son adresse, je suis preneuse. Il s'agit sûrement de quelqu'un d'influent, puisqu'à lui tout seul, il pourrit les affiches d'un grand nombre de productions... il est temps de faire quelque chose pour remonter le niveau. Je n'imagine pas qu'il se soit trouvé plusieurs drôles de ce genre dans les bureaux d'un distributeur pour convenir que ce choix débile était le meilleur. Bref, voilà, bon, je fais des vœux pour que ça cesse, vous l'aurez compris, ça m'horripile. Pasque "What happened to Monday" ne comporte aucun mot difficile une fois qu'on est sorti de 6ème et que, de toute façon, les germanistes seront pénalisés par "Seven Sisters" tout pareil. "Les sept sœurs", ça n'aurait évoqué des nonnes qu'à un public âgé de plus de 75 ans qui ne serait pas allé voir une dystopie américaine sur l'eugénisme même si on l'avait payé. On pouvait décemment courir le risque sans plomber l'avenir d'un film qui se tire une balle dans le pied tout seul, quoi qu'il en soit... Allez, j'arrête, passons au film à proprement parler, mélange du Journal d'Anne Frank et de 1984, à la sauce Minority Report. Je regrette que l'idée qu'on se fait d'une dictature future ressemble à l'Allemagne des années 30, cependant, à quelques gadgets près. On aurait pu renouveler un peu le look des villes du futur, aussi moche que le Berlin de la guerre, et peuplé de gens fagotés comme aujourd'hui, en plus sale. Ça m'a semblé un peu paresseux. Celle qui ne ménage pas ses efforts, c'est Noomi Rapace, qui porte 7 rôles à elle toute seule, non sans pécher par simplisme parfois dans son jeu, mais, une fois les péripéties vraiment lancées, ça tient plutôt mieux que dans la première moitié du film, nettement moins palpitante. Une honnête dystopie de plus, donc, avec le sempiternel discours (désormais aussi anodin qu'une granule d'homéopathie dispensée accompagnée d'un Xanax...) sur notre responsabilité d'espèce, qui fait à peu près autant d'effet que les photos de poumons mités sur les paquets de cigarettes. Bref, c'est pas franchement Byzance, mais les films d'anticipation se font tellement rares ces derniers temps que je ne dissuaderai personne de voir celui-ci... Faute de grives, en somme.
Créée
le 16 août 2019
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