Meh.

Très jolie réalisation, des plans bien construits et agréables malgré un filtre bleu un peu moche. Des plans-séquences subtils qui ne se font pas trop remarquer au départ, qui deviennent un peu plus insistant sur la fin.

Les acteurs sont bons, j'ai rien à reprocher (à part peut-être que le réalisateur insiste beaucoup sur le fait que ses acteurs savent bien jouer, et du coup... bah on les voit "jouer" et c'est un peu con).

Le gros point qui fâche est donc le scénario, très banal malgré une caution "du cul du cul du cul DU CUL DU CUL". Je sais pas trop ce qu'on a appris de Brandon, sinon qu'il est ni gentil, ni méchant, qu'il est "addict" et qu'il le vit pas très bien. Rire en coin quand sa crise sexuelle finale se ponctue par une relation homosexuelle dans un backroom glauque, comme si on voulait nous faire penser "WAW IL EST PRES A ALLER JUSQU'AUX PIRES PERVERSIONS IL FAIT L'AMOUR A DES PEDES MAINTENANT".

Mais j'ai surtout voulu écrire cette critique par rapport à la scène finale, qui a gâché beaucoup de chose. Parce que je trouve assez minable que McQueen soit réduit à mettre son personnage dans la même situation deux fois pour montrer qu'il voulait que son personnage évolue. En général, un film a pour but de nous faire voir l'évolution d'un personnage, comment il a pu changer à travers les différentes épreuves qu'il a surmonté. Alors choisir ce moyen hyper cheap pour montrer que le personnage du début n'est pas le même que celui de la fin, excusez-moi mais c'est quand même un peu la honte. "Oh mais alors ! Que va-t-il donc faire maintenant que sa sœur a tenté de se suicider ? Va-t-il retrouver ses mauvaises habitudes ? Ou va-t-il se calmer un peu parce que bon au bout d'un moment ça va quoi oh hein he oh". Pendant toutes cette scène je me disais "oh naaaan ils ont pas fait ça...". Et là le film coupe genre "OH MON DIEU ILS NOUS LAISSENT DANS LE DOUTE ON SAURA JAMAIS".

M'en tape.