Dès le début, la musique sombre de Krzysztof Pendereck (L'exorciste, c'est lui !!) nous met dans l'ambiance du film d'épouvante : paysages magnifiques (j'en profite pour féliciter le directeur de la photographie) englobant la petite voiture de Jack Torrance l'écrivain. Ensuite, tout s'enchaîne et se déchaîne rien que pour nos belles mirettes. Il faut quand même noter que tout le monde a la gueule de l'emploi : Jack Nicholson (déjà star : Chinatown, Easy rider, Le dernier nabab, ...) en père fou sadique, Shelley Duvall (déjà vu chez Altman dans son John McCabe) en mère protectionniste et naïve, et cerise sur le gateau, un barman gentleman. Le fils, joué par Danny Lloyd, est parfait. Le scénario est inspiré du célèbre roman de Stephen King, The shining. Contraint de le réécrire, Kubrick se fera producteur de la version télé, sortie plus tard. Stanley Kubrick réalise ici son onzième long-métrage en mettant moins de cinq ans (!) pour collecter tous les éments dont il a besoin. La folie Kubrick avec son sens minutieux du détail (regarder le film pour plus d'informations) et de la perfection dans cette histoire nous plonge au coeur des thèmes chers à Kubrick : peur, compassion et passion, dépression, psychisme, déchirement de l'être humain, violence interne (paranoïa) et donc forcément externe. Les décors/costumes/dialogues sont innimitables, surtout la scène finale filmée dans le labyrinthe. Super Nicholson ! Accord parental souhaitable. Spectateurs, en route pour l'hôtel Overlook ! PS : l'exposition Stanley Kubrick à la médiathèque de Paris en juillet 2011 explique les motivations du réalisateur pour chacun de ces films ou projets, les anecdotes et autres ustensiles de tournage. Vraiment très intéressante. De toute façon, expo ou pas, Shining reste un Kubrick en bonne et dûe forme.