Le premier gros problème du film,c 'est son scénario. En fait, il n'y a quasi pas d'obstacle durant tout le film. Et quand il y en a, les solutions sont miraculeuses, faisant appel à la bonté des gens. Donc de tout le film, on ne voit que deux paumés s'éclater entre eux dans leur petit monde, et des gens tous hyper cool (même la 'méchante' sigourney weaver finalement trouve le temps de dire qu'elle compatit). Oui parceque les gens super sympas, on sait aps trop pourquoi ils le sont. On se croirait pour peu dans Amélie Poulain numéro 2: avec Jack Black et Mos Deff.
Ensuite, voir des gens s'amuser ça peut être fun si on inclut le spectateur... mais suéder des films c'est quelque chose qui vise un public un peu plus ellitiste. La plupart des gens qui acceptent de regarder ce type de production, c'est , comme dit dans le film, parceque ce sont des gens qui y ont participé eux même ou qui connaissent des gens qui y ont participé.
Alors voir un réalisateur qui a le budget, faire semblant de réaliser des films sans moyens (même s'il a probablement été correct à ce point de vue là) , c'est un peu inconvenu. Le mélange ne prend pas.
Certains gens se plaignent qu'on n'en voit pas assez, mais ils oublient une chose... un film suédé ce n'est pas une parodie, c'est juste un remake sans moyen. L'intérêt d'un film suédé, c'est le film suédé... pas de voir des gens qui le font...Finalement ici, on n'est ni dans le film suédé ni dans la parodie, on est dans le making of du film suédé. Une sorte de bêtisier même. Quel plaisir aurait on eu à voir un making of des autres films suédés? Ghostbuster fait sourire mais sans plus. Rush Hour 2 fait déjà soupirer. Gondry a certainement dû se rendre compte que voir ce type de film n'intéresserait personne, du coup il choisit la meilleure solution: une sorte de montage best of de plein de films suédés. Et ça, ça marche...enfin du moins on ne baille pas trop.
Maintenant il faut reconnaitre qu'il y a comme souvent chez Gondry, un sens de la mise en scène assez épatant: Cette séquence de Best of justement est réalisée en un faux plan séquence super bien foutu. La mise en scène en général rappelle également les années 80. La scène de magnétisation nous rappelle tous ces classiques de notre enfance, filmée en un plan large avec quelques éclairs en image de synthèse.
Bref un film assez navrant, au scénario insipide et étoufant son spectateur de ses messages miévreux, mais dont l'exécution esthétique se déroule sans encombre.