Au bonheur des geeks !

Zack Snyder, réalisateur qu'on ne présente désormais plus, signe ici une oeuvre particulière. Tout d'abord il s'agit de sa première oeuvre originale, co-écrite, et réalisée par ces soins, mais aussi parce qu'il s'agit d'un tout dans le tout, d'un trip visuel.
Sucker Punch est finalement un résultat mitigé. Car non on ne peut ni crier au scandale, ni s'extasier devant ses 1h50 de pellicule.
Parlons, tout d'abord de ce qui fâche : A trop vouloir en mettre plein la vue, et à donner à son film des allures de clin d'oeil multiples, Snyder en a oublié l'essentiel : le scénario. Celui-ci, qui avait pourtant TOUT pour susciter notre vive admiration, s'essouffle trop rapidement, nous laissant dans nos questionnements affaissés. L'ellipse est triple, et du coup nuit à la clarté de l'intrigue. On aurait aimé quelque chose de plus clair et surtout, quitte à se la jouer malsain, a une ambiance encore un petit peu plus glauque, histoire de justifier davantage, le besoin d'évasion de ces nenettes.
Pour le reste, il est vrai, que Snyder nous laisse K.O. Sa réalisation est toujours soignée, soucieux du moindre détail, ses univers oniriques sont le gros pouce vert du film. Majestueusement bien sentis, et variés, on aime toutes ces références aux jeux-vidéos et films d'action musclés.
Le tout servi par un casting...so hot, emporté par la sublime Emily Browning, et dramatisé par la géniale Abbie Cornish.
La bande son rend ces univers plus que vivants. Elle est l'âme du film, et ces ré-interprétations façon jeu de bastion sur Playstation sonnent du feu de Dieu !
Bilan donc contrasté, pour un film qu'il faut tout de même voir, tant il dispose de richesses visuelles novatrices.
Peut être avec un peu plus d'âge et d'expérience, notre petit Snyder parviendra t-il à nous pondre un véritable chef d'oeuvre dans le genre. Ce jour là, je serai le plus heureux des hommes.
Allez tiens bon Zack !