Un petit punch et puis au lit.
Comment expliquer l'échec qu'est Sucker Punch. Bonne question. Quand j'ai vu le samouraï géant à la Gatling, les combats au katana contre des nazis-robotisés, j'étais content. Le problème, c'est la façon dont c'est fait. Aucune subtilité, aucune originalité. Il a eu des idées bandantes et s'est contenté de les appliquer sans rien toucher. Sûrement un vieux réflexe dus à ses précédents films, qui n'étaient que des adaptations. Bref, j'ai eu l'impression qu'on me prenait pour un con en me flattant l'encolure de façon grossière. Certes, ça fait toujours plaisir, mais pas autant que si c'était bien fait.
En plus, ce qu'il y a autour de ces ersatz de morceaux de bravoure est niais, mal écrit et chiant. On est pas touché un seul instant par le sort des protagonistes, tout juste bonnes. (C'est normal que la phrase se termine comme ça, ne cherchez pas.)
Ce que des films comme Blade 2 ou les Hellboy proposent sont des fantasmes résolument geeks, mais eux le font avec un peu plus de tact, en essayant d'intégrer le tout dans une histoire qui tient la route et en essayant aussi de s'adapter à leur média, pour ne pas se retrouver avec des copiés-collés de cinématiques.
Evidemment je ne parle pas des ralentis, marque de fabrique toujours aussi casse-couille de Snyder, qui n'a pas compris que ça ne marchait que dans 300 et qui continue à appuyer sur le bouton "slow-motion" comme un autiste heureux de tapoter sur sa purée avec un sèche-cheveux.
En bref, on préférera Scott Pilgrim, un film où les références sont mieux digérées et retranscrites et qui pourtant se veut tout aussi décomplexé, plutôt que ce patchwork maladroit de fantasmes de geeks qu'on nous vomit à la gueule comme si on était une actrice porno prête à recevoir son bukkake quotidien .
Bon appétit bien sûr !