Sucker Punch par Lucy Greene
Ce film, vous ne pouvez pas imaginer combien je l'ai attendu. La bande annonce me promettait un super bon moment, un film à l'esthétisme parfait.
Mais, tout de même j'avais un peu peur : et si l'intrigue mettait trop de temps à se mettre en place ? Et si on passais 30 minutes à voir la vie tranquille de monsieur et madame tout le monde avant que BabyDoll ne trouve son sabre et son pistolet ?
Heureusement, non. Le film démarre sur une chanson d'enfer, avec la mort de la mère de la jeune fille, qui a légué tout son argent, non à son second mari, mais au deux orphelines. Et ça, beau-papa ne va pas aimer, et il va tenter de se venger. En voulant sauver sa soeur, BabyDoll la tue, et se retrouve internée. Paf, ça fait 8 minutes maxi que le film est commencé.
Pour sortir de cet enfer, elle va se créer un monde imaginaire, qu'elle va superposer à la réalité. Nous même, on ne saura plus vraiment où on est : Dans un rêve ? Dans un délire ? Dans la vraie vie ? A chaque fois que BabyDoll ferme les yeux, elle nous emmène dans un nouveau monde, une nouvelle étape pour se libérer d'elle même. Car, au fond, c'est ça sa quête à elle : se libérer du souvenir, de la torture d'avoir tué sa petite soeur. De ne pas avoir su la protéger.
Graphiquement, ce monde est parfaitement à l'image de notre héroine : détruit. En guerre. Ce sont ses propres démons qu'elle affronte, sous une forme métaphorique, et elle va entrainer ses camarade d'infortune avec elle.
Graphiquement, c'est superbe. Chaque détail du monde imaginaire est une tuerie pour les yeux. Chaque monstre parfaitement détaillé.
Quand à la BO, même si j'étais malade lorsque j'y suis allée, elle m'a donné la pêche, elle est parfaitement adaptées aux situations, parfaitement rythmée pour l'action.
Ce film, malgré une fin qui m'a hérissé (mais que je ne détaillerai pas ici) m'a vraiment fait l'effet d'un coup de coeur. Il y a du travail, il y a un scénario, il y a un jeu d'acteur magnifique, il y a la musique. Et même le doublage français ne m'a pas dérangée. C'est vous dire (moi qui suis une adepte de la VO)
18/20