Avec Ted, Seth Mc Fairlane avait su nous séduire avec une histoire qui tenait la route, de la comédie potache qui faisait mouche et de bons sentiments qui ne prenaient pas trop de place. Avec Ted 2, je me demande bien ce qu'il lui a pris avec l' histoire de notre ours chambreur,enfantin et misanthrope qui se voit se retirer son statut d'individu et décide de se battre pour sa légitimité. On assiste là à un syndrome de dénaturation précoce en totale opposition avec le caractère de Ted. En effet, quand l'ours apprend qu'une décision de justice l'accable, il aurait tout fait sauf se défendre puisque c'est un anarchiste qui ne doute pas qu'il existe. Première erreur. De plus, son ami John Bennett devient malgré lui celui qui le soutient plus que celui avec qu'il s'amuse bien que ce côté originel ne soit pas éludé. Ce qui est à retenir dans l'apport de Ted 2 ne réside donc pas forcément dans cette histoire saugrenue mais dans l'apport du nouveau personnage de l'avocate Samantha Jackson (Golum pour Ted vu les grands yeux d'Amanda Seyfried, un genre d'alter ego pour John) qui donne un peu d'air frais à la franchise.Les rares moments qui touchent ,sont drôles sont parce que la jeune femme est dans les parages.
Au niveau des rajouts "too much" de Ted 2 , on comptera ce générique clinquant ainsi que des effets spéciaux dispersés où le réalisateur s'est fait plaisir. Les deux personnages homo malsains qui cassent du nerd au Comi-Con ne vont pas rester dans les annales de la comédie potache non plus. Si Ted devient "mainstream", c'est qu'il aura perdu sa vraie identité du premier film et que les bons sentiments de ce deuxième volet auront pris le dessus sur la complicité potache des personnages principaux. A ce prix là, autant éviter Ted 3 pour éviter le pire.