Je fais appel à votre indulgence, car cette dernière œuvre de Nolan m'a sacrement fatigué le ciboulot. Et pourquoi me diriez-vous? Et bien parce que derrière son habituel écran de fumée, son film ne propose qu'une histoire banale et grotesque accessoirisée de concepts mal amenés et totalement dépourvus de cohérence. Oui, nom d'une pipe, la cohérence. Aussi caricatural, fantastique ou absurde que puisse être le récit, il faut un minimum de cohérence pour qu'il tienne la route. Là, cette histoire d'inversion est d'autant plus mal exploitée que le rythme effréné ne nous permet pas d'en apprécier les subtilités. Et pour cause, Nolan ne veut pas trop qu'on s'y attarde, car son histoire ne mène en réalité nulle part. Rien n'est expliqué, ni justifié. Il aurait tout aussi bien pu virer cet aspect de son film que ça n'aurait rien changé.
Entre une musique assourdissante, un récit bavard et superficiel, des effets twist tous plus ratés les uns que les autres, des personnages inutiles et un protagoniste qui dégage autant d'énergie qu'un vieux tapis de bain (il pourra remercier papa et sa belle gueule pour son entrée à Hollywood), et bien je vous cache pas que ce film m'a paru interminable...
Et, pour comble, on ne peut pas dire que Nolan a manqué de temps pour se montrer inspiré et tirer parti de ses idées et de ses personnages.
Au bout d'un quart d'heure, je me suis enfoncée dans mon siège en attendant que le film passe sans moi, sans plus chercher à comprendre, car il n'y a évidemment rien à comprendre, et sans ressentir la moindre sympathie pour les personnages, hormis peut-être pour Robert Patt/Neil qui parvient à rester mesuré mais investi.
Pour le reste, circulez, car il n'y a pas grand chose à voir si ce n'est quelques scènes visuellement intéressantes, mais encore une fois filmées trop rapidement et que nous n'avons pas le temps d'apprécier.
Bref, un long moment bruyant, prévisible et dispensable.