William Brent Bell a voulu se la jouer M. Night Shyamalan en jouant sur le twist de fin de film mais nous a servi un produit tellement fade avant ,que c'est difficile d'y rester, et l'attente ne vaut clairement pas le coup.
Sur une affiche Américaine était écrit "Say Hello To Annabelle's boyfriend". Je veux bien le croire, Annabelle étant un mauvais film, cependant, sans être toutefois bon, ce "The boy" est clairement au dessus d'Annabelle. Sans mauvais jeux de mots.
L'intérêt premier du film c'est son aura inquiétante. C'est de cette façon que le film a été vendu. Et c'est une stratégie plutôt intelligente. La bande-annonce était convaincante mais ne reflète pas ce qu'est le film. La bande-annonce joue sur la peur, sur l'obscurité, la pénombre. Et n'est pas représentative du film.
L'ambiance de The Boy est assez plate, inexistante par moments. Le métrage ne donne jamais l'impression de décoller. La première potentielle apparition du danger se produit de jour et ne donne pas réellement de sentimer de peur. Les jumpscares sont inneficaces, un peu à la "Stay Alive". C'est quelque chose que Brent Bell ne maitrise pas dans ses films. (Par contre, pas encore vu "The Devil's inside" donc je n'appuierai pas spécialement cet argument.) Sur les deux jeunes personnages du film, nous avons droit à l'inévitable scène de romance, disons. La musique ne transporte pas le film non plus. La réalisation est classique, pas de mise en scène un peu baroque/gothique malgré le lieu mais une ambiance terne de sous-slasher.
Ceux qui s'attendaient à un vrai film de poupées tueuses, détrompez-vous, c'est tout de même mieux qu'Annabelle, mais la poupée reste un peu un intermédiaire et finalement, la surprise ne vous fera pas relever de votre siège. Et si vous aimez les poupées, il vous reste "Child's play" à revoir ou le "Dead Silence" de James Wan avec son twist final saisissant.