Attention, je risque de spoiler un peu d'autres "films avec Cloverfield dans le titre :)"
Si vous me lisez, vous savez que j'aime beaucoup le film de Matt Reeves et que celui de Dan Trachtenberg est bien cool aussi.
Il faut reconnaître à Netflix le gros coup de pub du Superbowl, un spot annonçant la disponibilité inattendue et immédiate du 3e volet !
Bon, après avoir vu le film et, en ayant eu vent des transactions entre la Paramount qui devait le sortir en salle et Netflix, on comprend peut-être mieux le pourquoi du comment : ça n'est pas très bon...
Donc, le film démarre sur une Terre avec de gros problèmes énergétiques et avec comme embryon de solution, un accélérateur de particules spatiale.
Le problème survient quand, après des mois et des mois d'essais, cela fonctionne... puis plus du tout, profitant au passage pour emporter la station "ailleurs".
La vie en station spatiale donne souvent de bons résultats en matière de divertissement cinématographique (l'isolement qui génère des tensions au sein d'un microcosme, etc.), au même titre que les films de sous-marins, par ex. Ici, plastiquement parlant, ça tient bien la route, y a une paire d'acteurs connus et/ou que j'aime bien. Pourquoi pas.
Le problème, c'est le scénar qui raconte des trucs pas toujours intéressants (même si parfois amusants, comme le coup du bras, ça n'a ni queue ni tête (^^) mais c'est marrant et original) ou de manière très maladroite comme
l'interview du scientifique qui arrive à vous dire que, si l'expérience aboutit, cela déclenchera l'arrivée de monstres venus de dimensions parallèles (c'est étonnamment précis (et juste) en terme de mise en garde).
Rapidement, on passe en mode #quikecétiquivamourir,
le film basculant au slasher spatial avec, dans le rôle du boogeyman, des singularités quantiques qui foutent la pagaille (euh... ok)
Mais le plus vain dans l'histoire, c'est le raccrochage à l'univers Cloverfield tellement artificiel et qui se voit à mort !
Toutes les scènes du copain de l'héroïne sont chiantes comme la pluie et n'ont aucun autre intérêt que tenter de former un tout avec les 2 autres opus). La gamine, on ne sait pas qui c'est, tout le monde s'en fout, le bunker où ils se retrouvent, on s'attend à un twist en rapport avec le film précédent... que dalle !
Et je ne parle même pas de ce plan final, évidemment (au cas où, vraiment, on n'avait pas compris).
Autant dans 10 Cloverfield Lane, le mystère et l’ambiguïté (et finalement, ce tout dernier acte) fonctionnaient vraiment bien,
autant là, c'est aux forceps et ça ne rend pas le film meilleur, au contraire, ça pourrait égratigner les précédents !
A mon avis, un mec a eu une idée vaguement sympa de scénar qu'il a griffonné sur une nappe de resto. Et quand le film a commencé à entrer en prod, un autre (J.J ? Vraiment ?!) s'est dit : Hey, les gars, puisque le film a quand même l'air un peu pourri, si on tentait une hybridation avec l'univers de Cloverfield ?!
Cloverfield ? Il n'y avait pas que des trèfles à 4 feuilles...