The Deep House multiplie les supports de caméra dans l’espoir de tirer de leur entrelacs permanent une originalité ou une vitalité. Malheureusement pour lui il n’en est rien, et ce pari technique s’avère aussi stérile que l’idée directrice consistant à revisiter la maison hantée par le prisme de l’aquatique : hormis pour quelques plans sur des matières flottantes, notamment les étoffes, nous ne ressentons aucune émotion nouvelle, et l’entreprise d’exploration gagne en laborieux à mesure que le scénario s’enlise dans les passages obligés du genre.
Le long métrage souffre également d’acteurs médiocres : leur diction insupporte, leurs dialogues sont d’une rare bêtise – « il faut que tu arrêtes de lire pour vivre les choses », « c’est du solide, c’est fabriqué en Angleterre comme moi », « nous irons nous marier dans une chapelle de Vegas », « ça c’est cool », « c’est incroyable »… –, leur insipidité a pour valeur de révéler les poissons qui nagent autour d’eux ; translucides, ils échouent à être ces vecteurs aptes à nous immerger dans le récit.
L’entièreté du film est à l’image de l’ouverture soucieuse d’en mettre plein la vue par des ruptures de ton et des changements d’appareils : gadget et sans vision.