Just an average Guy

"Gnié, je les ai bien eus avec mon twist de twist de twist de twist!!"

Pour commencer par le positif, il y a tout de même un certain plaisir à retrouver Guy Ritchie dans son « style » : du fun, des personnages, des accents, des situations loufoques, du rythme. Le casting est bon, à commencer par Matthew McConaughey, puis Colin Farrell et sa bande de Toddlers menée par Bugsy Malone. Le tout fonctionne dans le sens ou le film remplit sa fonction : il divertit sans discontinuer pendant presque deux heures en racontant une histoire invraisemblable.

C’est un film qui peut tout à fait s’apprécier pour ce qu’il est. Voilà.

Le souci en prenant un peu plus de recul, c’est que tout ceci, au-delà d’être très vain, confine à l’auto-caricature. Ce sentiment est renforcé par l’effet de mise en abîme développé via le personnage de Hugh Grant, qui, littéralement, vend un scénario pendant la quasi intégralité du film. Il finira même par se retrouver chez Miramax devant une affiche du film The Man from U.N.C.L.E, réalisé par Ritchie lui-même. On a là dans les vestiges du 4ème mur, brisé à peu de frais voire gratos, le symptôme de tout ce qui ne va pas dans The Gentlemen et peut-être même dans tout le cinéma du réalisateur : on se retrouve face à un type qui dans son scénario et ses effets joue au plus malin, mais qui est en fait incroyablement prévisible et maladroit, et du coup un peu pathétique.

Comme Hugh Grant dans le film, ce qui en fait rendrait ce dernier presque intéressant.