Des hommes gentils

Je n'ai jamais été forcément un grand fan de Guy Ritchie et de son univers très particulier, très brut, et si terriblement anglais. Je n'ai jamais vraiment été attiré par tout ça, et je n'ai d'ailleurs vu que très peu de ses films. Mais ici, la bande annonce a réussi à capter mon attention, et je me suis dit que ce serait l'occasion de sortir un peu de ma zone de confort. Et bien, quelle douce et heureuse idée !

Nous voici parachutés dans la perfide albion où nous suivons les pérégrinations et destins croisés de plusieurs gangsters internationaux, qui vont, à un moment où à un autre, se télescoper.

Le génie de Ritchie est ici d'offrir une véritable patte et une identité qui le rend reconnaissable entre 1000. Vous êtes bien devant The Gentlemen, et pas un autre film. Difficile de rester insensible, en bien ou en mal. Pour ma part ce fut le bien qui l'a emporté. J'ai litteralement pris mon pied dans la salle, avec un rictus complice permanent devant chaque réplique savamment distillées. Le ton est brut, parfois trash, mais les personnages gardent toujours ces airs de gentlemen, même dans les quelques scènes d'action.

Les acteurs font un formidable boulot en étant totalement investis dans leurs personnages. On sent une vraie alchimie entre eux. Je les ai tous appréciés, avec un petit coup de coeur particulier pour Colin Farrell qui m'a enchanté avec son look improbable, et Hugh Grant dans un rôle à contre emploi bien loin de ses standards habituels.

Le déroulement du scénario demande de s'accrocher légèrement dans la première partie pour bien comprendre les tenants et aboutissants des personnages sans être largué. La dernière partie déroule toute seule et le film se termine avec une scène sans équivoque avec un charme presque désuet.

Guy Ritchie a brillamment réussi son film.