De l'intime dans le grand ouest américain.
Je ne suis pas un grand fan de western, j'en ai vu bien entendu, mais jamais ce genre ne m'a vraiment touché ou ému, bien que certains soient très beaux, comme "Il était une fois dans l'Ouest" par exemple. "The Homesman" est intéressant parce qu'il prend justement pied dans une ambiance complètement différente.
Si on peut saluer la direction artistique du film, ainsi que les prestations des acteurs. J'ai en revanche beaucoup plus de réserves quant à l'histoire en elle-même. Cette dernière peut être vu de manières différentes. Soit Briggs est fondamentalement un voyou, indigne de confiance, qui se montre bon car il n'a pas le choix et que ses dollars le motive, ou bien alors il change complètement à la vue de Mary Bee, et laisse et de côté sa lâcheté pour enfin devenir un homme. J'ai une préférence pour la seconde interprétation, bien qu'elle soit plus conventionnelle, et que de toutes façons, la narration et l'écriture du film, ne nous pousse pas toujours à vraiment apprécier le personnage de Birggs. Je pense laisser plus tard une seconde chance à ce film, pour y voir peut-être plus clair.
Outre cela, le film est visuellement splendide. De la photographie très léché et propre sans être stylisée à outrance, les costumes, la reconstitution, mais aussi et surtout les décors naturels. "The Homesman" est flamboyant malgré son côté terre à terre, et c'est ce qui le rend beau.
Les acteurs quand à eux, sont un peu comme la musique de Marco Beltrami, ils viennent accompagner cette narration délicate. Tommy Lee Jones est excellent, tout comme Hillary Swank.
J'ai aimé "The Homesman" et je le recommande, cependant je sens qu'un second visionnage s'impose, pour pouvoir savourer pleinement tous les contrastes de cette histoire, finalement très humaine.