Le loup entre dans la bergerie
Deuxième visionnage :
Phoenix transcende le personnage de Freddie Sutton. Ce dernier est déprimé, alcoolique, fatigué de la vie et recherche un peu de chaleur humaine. En face, un homme faisant fi de ses émotions et ne souhaitant qu'une chose : le contrôle des autres afin de donner un sens à sa vie. C'est Hoffman ou plutôt devrais-je dire "The Master".
Un film basé sur l'influence, la manipulation et l'absence d'émotions pour les membres acquis à la cause de Lancaster Dodd (Hoffman). Il y a une confrontation permanente entre Sutton et Dodd et deux mondes totalement opposés. Le monde de Freddie est humain, celui de Lancaster inhumain, froid, perfide..., bref, plusieurs qualificatifs négatifs peuvent désigner le monde de The Master.
Ce qui est fascinant dans ce film, c'est comment certaine personnages peuvent être à ce point influençables alors que d'autres sont juste là pour tenir un rang comme le fils de Lancaster Dodd. Sortir du rang est difficile et le manque de repères peut être préjudiciable pour ces membres qui ne veulent pas sortir de leur zone de confort tout en sachant qu'elle sent le moisie.
Un chouette film, de chouettes scènes (premier entretien entre Phoenix et Hoffman et scène de la moto par exemple) et une chouette similitude avec la Scientologie totalement dézinguée pour le coup. A voir et à revoir.