Avec The Master, PTA continue donc d’explorer les dessous peu reluisants de l’Amérique et de l’idéal familial au travers de personnages qui jouent de leur charisme pour arriver à leurs fins et descendront en enfer. Mais il continue aussi son travail sur la forme cinématographique, cherchant de plus en plus le mystère et la dépersonnalisation, se débarrassant de toute émotion superflue pour nous laisser le spectateur combler les manques. C’est un exercice risqué, qui lui mettra à dos les personnes qui ne comprendront pas cette démarche ou ne l’accepteront pas, mais qui permet en tout cas au film de hanter encore les esprits après sa vision.