Très bon film avec un scenario assez bluffant... Malgré quelques longueurs, on s'accroche comme on peut mais c'est assez difficile, tant chaque scène à son importance, du coup le principal défaut du film sont ces quelques longueurs qui nous lachent quelque fois en cours de route, mais si on s'accroche ça vaut vraiment le coup ! Philosophie, scientologie, manipulation, culpabilité, remords... Les sentiments sont absolument remarquables et on s'en tire avec une oeuvre habilement humaine ( Pour qu'on adhere à La Cause ? ). La photographie est vraiment superbe, et de longues séquences parfaitement maitrisées dictent le film, la bande son est également très bien choisi. Les personnages sont très travaillés, leurs relations également. Coup de chapeau à l'ensemble du casting qui livre une prestation très juste, avec comme chef de file Joaquin Phoenix qui change de mimique et d'attitude pour nous interpreter un homme rongé avec une délicatesse sans précédent, peut être son rôle le plus abouti. Le film traite très bien des différents aspects de l'être humain : la difficulté de réinsertion des soldats après la guerre, le sentiment d'être rejeté, la sensation de devoir se raccrocher à quelqu'un ( The Master ) ou à une idéologie ( La Cause ) pour s'en sortir. En effet, l'aspect du Master est très bien fouillé, bien que durant le film on se demande vraiment qui est ce Master et son impact, sa petite cruauté et son sentiment de tout puissant est bien évoqué puisque La Cause est finalement plutôt bancale. Les aspects de la scientologie et des moyens utilisés pour arriver à ses fins ( Se mettre à la place de Dieu, attaquer sans cesse, manipuler, mentir ) nous mettent en tant qu'observateur et on y reflechit.

En bref, si vous voulez vous creuser la tête et réfléchir sur les aspects de la scientologie et de l'humanité en général ce film est pour vous ! Mais il faut savoir que c'est presque impossible de tout ressortir du film tant celui-ci est travaillé, très complexe et beaucoup de signes. Mise en scène impeccable, casting au top, on regrette limite que l'histoire soit aussi travaillée !
Nimoz
7
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le 27 août 2013

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Nimoz

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