The revenant !

C’est avec une certaine appréhension que j’allais voir The Revenant. Les mauvais échos du film ne cessant de se multiplier ses derniers jours… Un acharnement bien injustifié…

« Nanar nombriliste », voilà ce qu’on peut retirer des derniers avis parus sur The Revenant. Sacrément réducteur car, passé une intro qui aligne des minis plan-séquences d’une maniére assez étrange et qui, donc, déçoit forcément, le film laisse de côté cet aspect pour se concentre sur ce qu’il est : un survival mené par une simple quête de vengeance. Car le pitch n’est pas plus compliqué que ça : Hugh Glass est un trappeur qui est attaqué par un ours. gravement blessé, il voit son fils se faire assassiné devant ses yeux avant que lui-même soit laissé pour mort. Mais il compte bien retrouver le meurtrier.

Et c’est largement suffisant pour que les événements suivent pendant 2H36. Et si le film n’évite pas toute les lenteurs (aprés 1H15 de film, j’ai senti un petit flottement), il n’en demeure pas moins prenant. Techniquement irréprochable, le film profite de cadres splendides et d’une photo incroyable pour s’allier à la mise en scéne d’Inarritu. Alors bien sûr, le réalisateur n’évite pas quelque plans séquences dont il a le secret mais ils ne font pas tout le film, loin de là. J’ai même finis par ne plus y faire attention, l’oeuvre globale prenant alors le dessus sur l’analyse. Et si les quelques passages métaphoriques auraient pû être évité, le résultat est sacrément prenant !

Parfois franchement violent, et se voulant réaliste au possible (à ce sujet, les regards caméras auraient pû être évité mais bon…), il n’y a aucun doute sur le fait que le tournage fut éprouvant. Les excellents comédiens l’ont cependant encaissés pour se glisser derrières leurs personnages et livrer un grand film. J’ai donc du mal à comprendre certaines critiques qui lui sont adressé (même si je peux tout a fait comprendre qu’on ne l’aime pas) et je vous conseille de tenter l’expérience. Il s’agit d’une vraie proposition de cinéma qui va, à mon sens, au delà du simple défi technique, celui-ci ne faisant que transcender l’oeuvre. Notez cependant que l’histoire de Hugh Glass, réelle, a été modifié en lui ajoutant un fils qu’il n’avait pas (et donc un passé erroné également). En réalité, il s’est battu pour s’en sortir dans le but de récupérer… son fusil !