En 1973, Alain Jessua réalise ce qui, au premier regard, ressemble à un petit film de bourgeois. Et au deuxiéme regard, tient presque du film d'horreur...
L'amant de Héléne (Annie Girardot) l'a quitté pour une femme plus jeune. Elle décide de rejoindre son ami qui suit une cure de rajeunissement dans un institut de thalassothérapie. Là bas, elle trouve le docteur Devillers (Alain Delon). Et elle trouve que le personnel portugais se comporte étrangement. Et que le docteur lui même ne semble pas tout à fait net...
Ce film fonctionne grâce à un tout. Traitement de choc ne pourrait exister sans la présence Jessua, qui fait ici des choix de décors, des choix musicaux, des choix de casting et de rythmes, parfait pour son film. Alors celui-ci est lent, il laisse le spectateur se questionner, autant qu'il permet à l'ambiance générale de ce centre d'entrer en lui. Et pour renforcer ce côté étrange, mais séduisant, qui de mieux que Delon pour incarner le docteur ? Probablement personne.
On a ici l'exemple type du film qui a trouvé un équilibre quasi parfait. Alors bien sûr, le résultat n'est pas non plus le plus grand chef d'oeuvre de l'histoire du cinéma, notamment parceque, avec sa courte durée, on regrette de ne pas en avoir plus, et peut-être parceque le manque de budget se fait parfois un peu sentir. Mais difficile d'en ressortir sans avoir la certitude de la garder en tête un bon moment !