Don't let me drown

Je dois bien l'admettre, Under the skin est tellement beau que je me suis surpris à trouver fascinant un plan montrant la vue du pare-brise d'une voiture dans un rond point. Et ça tombe bien, une grande partie du film mise là-dessus.

Under the skin est un film sensoriel, volontairement lent mais fascinant dans son esthétique. Les couleurs sont utilisées à merveille et sont très symboliques, et les scènes sur fond monochrome sont tellement jolies qu'on a du mal à discerner comment ça a pu être fait au niveau de l'éclairage par exemple.

C'est un extra-terrestre qui découvre l'humanité après l'avoir traité sans pitié, et c'est assez intéressant. Scarlett Johansson n'est pas une actrice que je porte dans mon cœur (je trouve qu'elle a le visage d'une nana agaçante et sa voix est juste affreusement énervante pour moi), mais là ça fonctionne très bien : elle parle très peu, elle est bien fichue donc la voir nue correspond bien à cette volonté de la perfection esthétique, et son personnage est d'autant plus intéressant que toute sa caractérisation se fait dans son regard et ses gestes.

Le film est intelligent à défaut d'être une vraie claque pour moi (d'où ma note) et je ne peux que l'admettre. Sa lenteur m'a quand même refroidi malgré la narration originale et travaillée.