Pierre et Elsa,mariés, peuvent se rencontrer lors d'un salon du livre à Rennes et voilà ce qui leur arrive (Vous comprendrez cette phrase quand vous aurez vu le film jusqu'à son ultime seconde). Tel est le postulat de départ du film de Liza Azuelos,dont l'intention me semble-t-il est de scruter la rencontre depuis son origine.Ce ne sont donc plus les faits marquants de la rencontre de ces amants potentiels qui comptent mais ce qu'ils ressentent dans des situations quotidiennes face à leurs proches.Le point de vue est intéressant car Pierre et Elsa sont dans tous leurs états. Touchés par le manque,le désir de l'autre, se projetant dans des moments qui n'ont pas encore eu lieu, rêvant,souriant, cet homme et cette femme naviguent à vue dans des moments qui les rendent heureux ou souffrants. C'est l'entre deux de leur amour, que beaucoup d'amoureux éprouvent, en se grisant ou en doutant.
La vérité de Pierre et Elsa tient aussi dans leurs rapports à leurs enfants, qui ne les épargnent pas car la majorité d'entre eux sont adolescents.Les moments où ces "mômes" les tirent de leurs torpeurs amoureuses ou les questionnent sur leurs points de vue sentimentaux sont pour cette raison,trés savoureux.
Jusqu'ici que du positif face à ce couple,siège des élans universels de l'amour et de ses soubresauts. Le seul petit bémol, et vraisemblablement détail cinéphilique pour certains, réside dans le fait qu'Elsa est écrivain et que Pierre est avocat. Tout aussi argentés que Roméo et Juliette,ils naviguent dans des sphères particulières, loin du commun des mortels. En dehors de leurs amours rêvés,sublimés,vécus intensément,Pierre et Elsa ont donc parfois des préoccupations un brin matérialistes et agaçantes.Ne leur en voulant pas trop de vivre au vingt et unième siècle où le culte de l'objet prévaut, je les trouve quand même un peu trop bourgeois dans leurs manières d'être.
Dans l'ensemble, un bon film pas trop long, avec une narration et des séquences filmées à contre-courant.Et c'est bien l'essentiel de cette pellicule-là.
Specliseur
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le 11 mai 2014

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