Vu les mauvaises critiques que j'ai entr'aperçues ici, je m'attendais vraiment à pire. Mais ouf, on passe à côté du navet, le scénario m'a même agréablement surpris. Je l'ai trouvé bien meilleur que celui du cinquième élément, y a même des trucs que j'ai pas bien compris.
Le gros défaut du film est qu'il insiste beaucoup trop sur la relation Valerian-Laureline, en fait on a l'impression que c'est un film sur l'union entre Laureline et Valerian et que le reste est secondaire, mais vraiment.
Alors que je crois me souvenir qu'il n'y a rien entre eux dans la BD, de ce point de vue la BD est beaucoup plus efficace. Le Valérian ici est tout petit, pas du tout badasse, y a juste à un moment il met son casque et il casse des murs sans raison valable. Il se la joue pas physique, il fuit ou esquive les coups, c'est marrant, ça, un héros pas baraqué du tout, voire même un peu lâche, dans un film grand spectacle. Surtout il essaie de draguer Laureline de façon très lourde et ça fait très vieux jeu, je trouve que la technologie a beau avoir évolué les mentalités je suis pas sûr, Cara Delevingne on l'aurait laissé écrire ses dialogues ça aurait pas fait la même chose. Et mon cousin qui est plus vieux que moi avec qui j'ai été le voir se souvient mieux des BDs que moi et m'a dit que dedans c'était bien plus macho. Alors que quand j'entendais Mézières en interview j'avais pas cette impression... bon, à relire. Enfin d'après mon cousin c'est pas du tout la même histoire, c'est un truc beaucoup plus politique, la cité des mille planètes c'est une cité ou une planète je sais plus, gérée par des humains, mais y a plein de corruption alors comme Valérian et Laureline c'est un peu le FBI intergalactique, ils mettent un peu de probité là-dedans.
Deuxième volume : Valérian et l'assemblée nationale, la France Insoumise a bien besoin de lui.
(enfin surtout de Laureline, on sait très bien que c'est elle qui fait tout le boulot)
Au passage, spécial big up à Cara Delevingne qui remonte vraiment le niveau, la petite mannequin apporte une réelle profondeur au personnage. J'imaginais pas du tout Laureline comme ça, mais ça lui va pas trop mal finalement.