J'ai eu comme l’étrange impression en sortant du film, que Luc Besson a voulu nous mettre la claque visuelle de Phantom Menace en 1999, mais presque 20ans plus tard, alors que Valerian a justement inspiré les créateurs de Starwars en 1977, ironique n'est-ce pas ? (Comme dirait Palpatine)...
L'histoire, qui est un condensé de plusieurs albums, part dans beaucoup trop de directions à la fois et on voit mal comment ils vont pouvoir faire des suites, tant le matériau de base semble gâché en un seul métrage. Besson a-t'il vu trop gros? Le vrai problème de Valerian est d'arriver trop tard, tous les cinéastes ont dejà pillé cette BD, du vaisseau qui a inspiré le Faucon Millenium, à la scene sous-marine petite sœur de celle de Naboo, en passant par les habitants de Mùl cousins des Nav'i d'Avatar, Valerian donne en permanence dans le déjà-vu. Si on ajoute à cela, les aliens anthropophages tout droit sortis de John Carter, les robots du général en rappel des Cylons de Battlestar Galactica, et enfin, le gros contrebandier successeur de Jabba le Hutt, on a l'impression d'avoir revisité toute la SF des 40 dernières années. Triste constat, lorsque l'on sait que Christin et Mezieres ce sont battus face à G.Lucas sur ces similitudes, car ce sont bien eux les plagiés et non les plagieurs.
Même dans le registre du "Space Opera Funky" où Guardians of the Galaxy avait réussi à se démarquer joyeusement, Valerian nous laisse plutôt un arrière gout de Jupiter Ascending. De part son caractère assumé à la fois excentrique et kitsch, il porte en triomphe une Rihanna dont le numéro de transformiste reste la véritable attraction du film, mais la encore, sensation de déjà vu après les multiples apparitions de Mystique dans X-men. Valerian serait-il victime, en fin de compte, d'un phenomène de saturation après la grosse vague Marvel et Starwars? On pourra néanmoins l'apprécier davantage, si on fait table rase des plus gros succès de SF de ces 20 dernières années !